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Constantine

Donner une base académique à la musique malouf

L’ethnomusicologue et chercheur en musique, Abdelmalek Merouani, a estimé, à Constantine, «impératif de donner une base académique à la musique malouf», afin de mieux transmettre cet héritage aux générations futures. Animant une conférence sur «le lien entre la musique malouf et la musique andalouse» à la bibliothèque principale de lecture publique «Mustapha Natour» de Constantine, Merouani a souligné «la nécessité de codifier cette musique savante» pour mieux la transmettre aux générations montantes.

Manque de recherches universitaires
«Les jeunes nous ont toujours reproché l’inexistence de partitions pour le malouf alors qu’ils arrivent à trouver facilement celles de la musique classique européenne», a-t-il affirmé, avant de soutenir que «le malouf ne peut plus continuer à être transmis qu’avec l’ouïe uniquement» et qu’il faut «absolument que celui-ci soit porté en partition». C’est dans ce même ordre d’idées que ce chercheur a déploré «l’absence de recherches universitaires traitant ce genre musical». Et d’ajouter : «Il est inconcevable que des universités européennes s’intéressent à la musique andalouse en général et au
malouf en particulier, pendant que les nôtres délaissent complètement ce qui est censé être l’âme de notre patrimoine musical». Au cours de cette conférence, Abdelmalek Merouani est également revenu sur le personnage d’Abou Al Hassan Ali Ben Nafi, surnommé Ziryab, et à qui on prête la fondation de la musique classique maghrébine et l’introduction de la nouba qui codifie ce chant. Merouani a ainsi soutenu que les recherches qu’il a effectuées «incitent à affirmer que l’histoire aujourd’hui répandue de Ziryab serait une histoire romancée fortement alimentée par une imagination mystique». Se référant aux biographies «d’Ibrahim et d’Ishak El Mossouli», mais également à celle de Ziryab, ainsi qu’au contexte politique, social et culturel des dynasties omeyyade, abbasside et andalouse, ce chercheur a indiqué que les recherches historiques autour de Ziryab «laissent apparaître de multiples failles et des anachronismes flagrants».

La nouba et l’histoire romancée
Enseignant au Conservatoire municipal des arts de Constantine Abdelmoumen Bentoubal et à la faculté des arts et de la culture de l’université Salah Boubnider (Constantine3), Merouani est l’auteur de nombreux ouvrages sur «El tubu» (les modes) les «bachraf» et les «tawachi» du malouf constantinois. Il est également l’auteur de ‘’Ziryab et la musique arabe entre mythe et réalité».

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