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Trousseau de la mariée à Mila

La robe kabyle se distingue

Cet accoutrement est devenu un vêtement «indispensable» dans le trousseaude la mariée à Mila.

Le jour des noces, chaque mariée aspire à se montrer sous ses plus beaux atours, en défilant devant sa belle-famille et les convives, étrennant des robes traditionnelles reflétant les traditions et la culture de la région dont elle est originaire, mais le fait le plus saillant actuellement à Mila, c’est de voir la robe kabyle, avec ses couleurs chatoyantes, s’insinuer peu à peu dans le trousseau de nombreuses mariées, en plus des gandouras habituelles. Avec plus de 18 ans d’expérience dans la confection des trousseaux de mariées et les différentes gandouras traditionnelles, Amina Abderrezak, couturière à Mila, affirme qu’en plus de la traditionnelle gandoura en velours brodée de fils d’or, le «karakou» et le caftan, la robe kabyle est devenue, ces derniers temps, un vêtement «indispensable» dans le trousseau de la mariée à Mila. Cette artisane a évoqué, à cet effet, la «tassdia» du mariage, autrement dit l’incontournable tradition exigeant de la mariée de défiler au milieu des invités revêtant différentes tenues traditionnelles expressément cousues en prévision de ce jour, en particulier devant les proches du marié. A ce titre, de nombreuses mariées mettent un point d’honneur à faire étalage de leur élégance en exhibant les plus belles gandouras traditionnelles faisant partie du patrimoine de leur région, mais aussi de celui des autres régions du pays, d’où «l’incursion» de la robe kabyle dans le trousseau de l’épousée à Mila. Au moment de la Tassdira, la mariée apparaît de prime abord en habit traditionnel local, généralement une robe blanche en référence à la culture et au patrimoine de la région, avant de porter le karakou algérois, la robe oranaise (blousa), la gandoura constantinoise en velours (Katifa), en plus des tenues chaouie et kabyle», confie Amina Abderrezak. Et d’ajouter : «Beaucoup de mariées emportent désormais dans leur trousseau une robe kabyle, pour signifier leur appartenance à l’Algérie et leur respect de la diversité du riche patrimoine national.» Selon l’artisane, l’une des raisons pour lesquelles l’épousée choisit une robe traditionnelle ne faisant pas partie du patrimoine de la région, c’est aussi un moyen à travers lequel la mariée pénètre dans le foyer marital, dans le cas où le mari serait originaire d’une région différente, comme «preuve de son intention de vouloir cohabiter et s’adapter à son nouvel environnement». Autre facteur susceptible d’expliquer l’engouement des mariées pour la robe kabyle, c’est aussi sa simplicité raffinée, ses couleurs pétillantes et son prix jugé «raisonnable» par rapport à certaines autres tenues traditionnelles onéreuses que porte la mariée le jour de son mariage. De son côté, un vendeur local de robes de mariée assure avoir enregistré récemment des demandes pour la gandoura kabyle de la part de nombreuses jeunes filles, ajoutant que même si, pour l’heure, cette demande n’est pas encore très forte, cela indique néanmoins que la robe kabyle va figurer davantage dans le trousseau de la mariée.
Originaire de Mila et nouvellement mariée, Mme Nouha soutient, pour sa part, que «la robe kabyle s’est frayée une place parmi les tenues traditionnelles de la mariée. Elle fait partie de notre tradition et de notre identité qui n’est pas exclusive à une seule région», affirmant que la fête du mariage représente «une occasion de faire connaître notre patrimoine et nos spécificités vestimentaires à la beauté imparable, conférant à la jeune fille algérienne élégance et grâce». La toute nouvelle mariée, ayant emporté une robe kabyle dans son trousseau, explique que cette tenue traditionnelle est simple, confortable et pratique comparativement au reste des gandouras qu’elle a portées au moment de la «tesdira». Selon le chef de service du patrimoine culturel à la direction de la culture de la wilaya de Mila, Lezghad Chiaba, la présence de la robe kabyle dans les mariages n’est pas étrangère à la culture et au patrimoine local, d’autant que les frontières s’entrecroisent au nord avec celles de la petite Kabylie, à l’instar de la wilaya de Jijel, ou encore au Sud avec celles de la wilaya de Batna et la région des Chaouïa, d’où cette influence du patrimoine environnant.

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