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Un Trump peut en cacher un autre

Novembre est encore loin, mais la campagne présidentielle américaine a, déjà, atteint sa vitesse de croisière. Après les duels, à fleurets mouchetés, entre les candidats démocrates, Joe Biden et l'inusable porte-flambeau de l'aile progressiste Bernie Sanders, le coup de fouet est venu du président Donald Trump qui, avec l'inattendu Covid-19, sent bien que la partie est loin d'être gagnée. Aussi, lui faut-il multiplier les effets pour galvaniser ses partisans, fondamentalistes et sionistes confondus. Après avoir cloué au pilori les Palestiniens, faute de leur vendre le «fabuleux Accord du siècle» avec la complicité de certaines monarchies du Golfe, il tourne son fusil d'assaut contre d'autres peuples et d'autres organisations. Hier, il a décidé de mettre fin au partenariat des Etats-Unis avec l'Organisation mondiale de la santé (OMS), objet de son courroux, au motif qu'elle a failli dans la gestion de la pandémie et qu'elle manifesterait un penchant suspect pour la Chine! Pour faire avaler la pilule aux Américains, il promet que son administration va rediriger les 500 millions de dollars vers «d'autres organisations mondiales en charge de la santé». Mais lesquelles? Il explique, la main sur le coeur, que «le monde a besoin de transparence». Or, cette décision tombe comme un couperet pour le monde qui a besoin d'unité et de solidarité pour faire face à la pandémie dont les chercheurs disent qu'elle va durer, longtemps. Trump ne s'en alarme guère, même si les Etats-Unis com-ptent 103 000 victimes. Il veut un regain de productivité immédiat et la relance de la mécanique du profit capitaliste, les avantages acquis, en trois ans de mandat, ayant été plombés par, aime-t-il à dire, «le virus chinois».
Moins probant, à l'échelle planétaire, mais tout aussi significatif des motivations du milliardaire, son tout nouveau conflit avec le réseau Twitter qui a prévenu, par deux fois, durant les émeutes de Minneapolis, contre ses tweets, porteurs potentiels d' «apologie de la violence». Trump dénonce, alors, un «activisme politique», comprenez un clin d'oeil au camp rival. Entre l'hôte de la Maison-Blanche et le réseau social qui reste son principal outil de communication, rien ne va plus, de sorte que les conseillers du président se sont tournés vers Facebook et Mark Zuckerberg. Après en avoir usé et abusé jusqu'à l'overdose, Trump, lui, est persuadé que «Twitter ne raconte que des conneries».
Est-ce, là, son dernier tweet?

De Quoi j'me Mêle

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