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La Russie a développé le premier vaccin anti-Covid-19

Cette lueur qui vient de Moscou

Dès l'annonce par le président russe Vladimir Poutine de la mise au point d'un vaccin anti-Covid-19, des réactions sentant bon la frustration ont fusé à partir de certaines capitales ainsi que Genève où se trouve l'Organisation mondiale de la santé qui y est allé de son bémol inattendu mais fort compréhensible. La veille, son «patron», l'Ethiopien Tedros Adhanom Ghebreyesus, hâtivement qualifié par le président américain Donald Trump de «marionnette» au ser-vice de la Chine, a pourtant adressé une pathétique invite à Washington pour un retour au sein de l'organisation onusienne, le manque à gagner devant s'être déjà fait sentir. Ceci ne justifie pas cela, direz-vous. On aurait aimé voir, ne serait-ce que par pure hypocrisie diplomatique, les capitales qui ont accueilli froidement le cri de victoire russe consentir un modeste signe de satisfaction, à défaut d'un geste réel de congratulations. Mais cela aurait fait tâche, semble-t-il, dans un contexte international fortement pollué par le bras de fer que se livrent les superpuissances comme au plus beau temps de la Guerre froide. Qui a dit, d'ailleurs, que celle-ci a vraiment pris fin, avec la chute du mur de Berlin ou l'effondrement, patiemment orchestré, de l'URSS? Les mêmes causes produisent, dit-on, les mêmes effets. Et c'est pourquoi les germes des rivalités et des conflits d'antan ont suscité les nouvelles pousses de fièvre qu'on observe, ici et là, tandis que le duel de jadis a laissé place, désormais, à des joutes d'un autre temps, vu le nombre de protagonistes, aux moyens relativement inégaux.
Bref, la Russie a trouvé son vaccin et c'est tant mieux pour la vingtaine de pays qui ont parié sur ses compétences et son savoir-faire scientifique, largement démontré depuis de très nombreuses décennies, à la fois dans le domaine de la conquête spatiale et dans celui des arguments militaires de haut vol. Que d'aucuns trouvent à redire sur le fait que la «pré-qualification» et l'homologation d'un vaccin passent par des procédures «rigoureuses» et que celles-ci doivent avoir obtenu l'assentiment des instances rivales, sinon ennemies, ce ne peut être là un argument convaincant. Après tout, ni Moscou ni Poutine ne vont s'amuser à inoculer le virus guérisseur aux dirigeants de Berlin, Genève ou d'ailleurs, du moins contre leur gré. Chaque grande puissance garde, ainsi, intacte sa «souveraineté» face à la propagation du Covid-19, dont il faut, simplement, espérer qu'il ne tente pas une nouvelle mutation, rendant vaine la riposte de toutes les puissances, actuellement sur le front, pour découvrir un vaccin, ou plutôt «leur» vaccin anti- Covid-19. L'humanité tout entière, sans distinction de race, de couleur ou de religion, est confrontée à un mal qui a frappé avec force, au point de faire chanceler les économies les plus conquérantes. On ima-
gine mal, dès lors, que les peuples puissent faire la moue face à la solution, d'où qu'elle vienne, pourvu qu'elle incarne l'espoir et qu'elle soit porteuse d'une lueur de résurgence des principes basiques de solidarité auquel aspire l'humanité, dans son ensemble, depuis la nuit des temps. Et cette lueur, qu'on le veuille ou pas, vient aujourd'hui de Moscou...

De Quoi j'me Mêle

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