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Nouveau bras de fer entre l’Inde et le Pakistan

«Intenses» tirs transfrontaliers au Cachemire

L’Inde et le Pakistan échangeaient hier d’»intenses» tirs transfrontaliers au Cachemire, a indiqué le gouvernement indien, la tension restant vive après la décision, début août, de New Delhi, de priver la région de son autonomie. Les deux pays rivaux tirent régulièrement des coups de feu au-dessus de la ligne de contrôle (LdC) dans le territoire himalayen, contesté et divisé entre les deux états.Un soldat indien aurait été tué mais ce décès n’a pas été rapporté officiellement. De son côté, le Pakistan n’a, pour l’heure, fait aucun commentaire sur les violences en cours. New Delhi a annoncé, le 5 août, la révocation du statut d’autonomie du Cachemire indien, un territoire à majorité musulmane, revendiqué par le Pakistan, et pour lequel les deux pays se sont déjà livrés deux guerres. Vendredi soir, le Pakistan et la Chine avaient réussi à convaincre le Conseil de sécurité de l’ONU de discuter à huis clos de la situation au Cachemire, une première depuis la guerre indo-pakistanaise de 1971.Le Premier ministre pakistanais, Imran Khan, a salué la tenue de la réunion, déclarant qu’il incombe à l’ONU de prendre soin des souffrances du peuple cachemiri et d’assurer le règlement du conflit. «Nous n’avons pas besoin que des fouineurs internationaux viennent nous dire comment agir. Nous sommes un pays de plus d’un milliard d’habitants»,s’est insurgé l’ambassadeur de l’Inde aux Nations unies, Syed Akbaruddin. Des déclarations conformes à la position traditionnelle de New Delhi, qui s’oppose aux discussions à l’ONU sur le Cachemire, considérant qu’il s’agit de ses affaires intérieures.Quelque 80.000 paramilitaires indiens supplémentaires ont été déployés dans le Cachemire indien. Un demi-million de soldats s’y trouve déjà en temps normal. Le président américain a lancé un appel « au dialogue », après s’être entretenu au téléphone avec le Premier ministre pakistanais, Imran Khan en amont de cette réunion à l’ONU, la première depuis des décennies ayant trait à cette région montagneuse très majoritairement peuplée de musulmans pour laquelle l’Inde et le Pakistan se sont déjà livré deux guerres. Imran Khan a «exposé en détail le point de vue du Pakistan au président Trump», les deux dirigeants ayant décidé qu’»ils resteraient en contact constant», a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Shah Mehmood Qureshi. Autre facteur contribuant à la tension: l’Inde a laissé entendre vendredi qu’elle pourrait remettre en cause sa doctrine de non-recours en premier à l’arme nucléaire, dans un contexte de tensions accrues avec le Pakistan. «L’Inde a strictement adhéré à cette doctrine. Ce qui se produira à l’avenir dépend des circonstances», a averti le ministre indien de la Défense, Rajnath Singh. Mercredi, Imran Khan a affirmé que son armée était «prête» à «donner une réponse ferme» aux forces indiennes si elles décidaient d’intervenir dans la partie du Cachemire contrôlée par le Pakistan. Sur place, des affrontements ont eu lieu vendredi à Srinagar, la capitale du Cachemire indien, où ont été assouplies certaines restrictions imposées à la circulation. Plusieurs manifestations s’étaient déjà déroulées malgré le black-out, dont une ayant regroupé environ 8.000 personnes. D’après la presse indienne, les autorités ont arrêté quelque 500 personnes, parmi lesquelles des hommes politiques cachemiris, des professeurs d’université et des chefs d’entreprise. Un journaliste a également été interpellé mercredi soir, selon le quotidien Indian Express.

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