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Après les critiques du président Macron

La France à l’offensive à l’Otan

A deux semaines du sommet de Londres, la France a soumis hier aux alliés ses demandes pour modifier le processus de décision au sein de l’Otan, considéré par Emmanuel Macron en état de «mort cérébrale» avec le désengagement des états-Unis. Ce diagnostic brutal du chef de l’état français et la critique du leadership américain ont choqué à l’Otan. «Nous ne sommes pas du tout d’accord avec l’évaluation que fait le président Macron de l’OTAN», a déclaré l’ambassadrice des états-Unis, Kay Bailey Hutchison. Les réactions auprès des autres délégations sont également négatives. «Le président Macron a des choses difficiles à dire sur le fond (...) Il a pris le risque de l’impopularité et il assume cette responsabilité», explique-t-on à Paris. L’Otan a besoin aujourd’hui de «repenser sa stratégie», a soutenu la secrétaire d’état aux Affaires européennes, Amélie de Montchalin. Le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian, devait fournir à l’Alliance des explications et formuler des demandes et des propositions hier au cours d’une réunion avec ses homologues à Bruxelles, ont indiqué des sources diplomatiques. Deux sessions de travail étaient prévues après l’arrivée du secrétaire d’état américain, Mike Pompeo. La première à 16h00 a été consacrée à la préparation du sommet de Londres le 4 décembre. La seconde autour d’un dîner de travail à 19h00, devait permettre de traiter les questions stratégiques, notamment l’espace, nouveau terrain d’opérations de défense pour l’Alliance dont les membres ont près de 1.000 satellites en orbite, et du positionnement de l’Otan face à la montée en puissance de la Chine, «second budget militaire du monde et très présente dans le cyberespace», a expliqué le secrétaire général, Jens Stoltenberg.

Aucune déclaration ne devait être publiée à l’issue de cette réunion, a-t-on précisé. La France a réaffirmé son attachement à l’Otan. «L’Alliance est indispensable, mais il n’y aura pas d’Otan forte sans une défense européenne forte», répètent les responsables français. La crispation des alliés n’est pas une surprise. «On ne cherche pas à gagner un concours de popularité, mais on veut être écoutés et entendus», explique-t-on à Paris. Certains pays de l’UE ont un positionnement très différent, selon l’enceinte où ils s’expriment. «à l’Otan, le réflexe qui prime est de garder les Américains, arrimés à l’Europe à n’importe quel prix. Les membres de l’Union européenne adoptent le langage américain, qui considère la Russie et la Chine comme des adversaires. Ces mêmes pays, lorsqu’ils sont dans les enceintes de l’UE, considèrent la Russie et la Chine comme des partenaires et des rivaux commerciaux», ironise un diplomate. La réunion de Londres sera largement dominée par le «partage du fardeau» et l’Allemagne ne veut plus être dénoncée comme un mauvais élève. Son budget pour la défense a été augmenté et devrait se monter à 50,3 milliards d’euros en 2020, soit 1,42% de son PIB, encore loin des 2% exigés par Donald Trump.

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