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Les Américains se retirent de leur plus grande base en Syrie

Les Kurdes évacuent Ras al-Aïn

Samedi, le porte-parole de la présidence turque, Ibrahim Kalin, avait déclaré que la Turquie n’avait pas l’intention d’«occuper» cette région frontalière et appelé Washington à user de son «influence» auprès des forces kurdes pour assurer un retrait ordonné du nord-est de la Syrie.

Un convoi transportant des blessés et des combattants des Forces démocratiques syriennes (FDS), dominées par les Kurdes, a quitté, hier, la ville de Ras al-Aïn, dans le nord syrien, assiégée par les forces turques et leurs supplétifs syriens. Le convoi composé de plus de 50 véhicules, dont des pick-ups et des ambulances, a quitté l’hôpital de la ville qui fait office de ligne de démarcation entre les belligérants. Des flammes s’élevaient de l’hôpital après le départ du convoi. Transportant des dizaines de combattants vêtus d’uniformes militaires, le convoi est passé devant des positions des combattants pro-Ankara, qui scandaient des slogans pour célébrer le retrait de leurs adversaires. La Turquie a lancé le 9 octobre une opération militaire contre les forces kurdes avant qu’un cessez-le-feu de 120 heures ne soit arraché le 17 octobre par Washington à Ankara. Depuis le lancement de l’opération, les forces turques et leurs supplétifs syriens ont conquis une bande frontalière de près de 120 km entre Tal Abyad et Ras al-Aïn, ville où les forces kurdes opposaient cette semaine une farouche résistance avant l’annonce de la trêve. A quelques mètres de l’hôpital de la ville, le commandant d’un groupe rebelle pro-Ankara, Walid Azza, a affirmé avoir reçu des informations sur un «retrait total des combattants des FDS et des blessés», affirmant que l’opération «aura lieu par vagues» successives. Le commandant d’une autre faction pro-Ankara, Khalil Khairiya, a déclaré que ses forces «ont reçu l’ordre de ne pas s’attaquer au convoi», ajoutant qu’un «grand nombre de combattants sont toujours dans la ville».
Les forces kurdes et la Turquie n’ont pas cessé de s’accuser mutuellement de violer l’accord de trêve. Hier, un soldat turc a été tué et un autre blessé dans une attaque par des forces kurdes syriennes dans la région de Tal Abyad, selon le ministère turc de la Défense. «L’un de nos héroïques camarades est tombé en martyr et un autre a été blessé dans une attaque aux armes légères et antichars (...) perpétrée par des terroristes lors d’une mission de reconnaissance et de surveillance» dans la zone de Tal Abyad, a indiqué le ministère de la Défense, en précisant que l’armée avait riposté pour se défendre avant d’accuser les forces kurdes d’avoir perpétré vingt attaques en violation du cessez-le-feu. «Malgré tous les actes hostiles en violation de l’accord, un convoi de 39 véhicules, composé pour l’essentiel d’ambulances, a pu entrer et sortir en sécurité de la ville de Ras al-Aïn», a-t-il ajouté. Samedi, le porte-parole de la présidence turque, Ibrahim Kalin, avait déclaré que la Turquie n’avait pas l’intention d’«occuper» cette région frontalière et appelé Washington à user de son «influence» auprès des forces kurdes pour assurer un retrait ordonné du nord-est de la Syrie. Par ailleurs, les forces américaines se sont retirées hier de leur plus grande base dans le nord de la Syrie, dans le cadre du retrait d’environ 1.000 soldats de cette région annoncé par Washington. Plus de 70 véhicules blindés arborant un drapeau américain transportant du matériel militaire et escortés par des hélicoptères ont traversé la route internationale en passant par la ville de Tal Tamr. Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), le convoi s’est retiré de la base de Sarrine, près de la ville de Kobané, et s’est dirigé vers la province de Hassaké plus à l’est. «Il s’agit de la plus grande base militaire américaine dans le nord et du quatrième départ des forces américaines d’une base en Syrie», a indiqué le directeur de l’OSDH. Ces derniers jours, les Américains se sont retirés de trois autres bases, dont celle de la ville clé de Manbij et d’une autre située aussi près de Kobané, près de la frontière turque. Les Etats-Unis conservent encore des positions dans les provinces de Deir Ezzor et de Hassaké.

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