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Manifestations en Irak

Six contestataires blessés par des grenades

Six manifestants anti-pouvoir ont été blessés jeudi soir par des grenades assourdissantes dans un café de Kout, dans le sud de l’Irak où la révolte populaire ne faiblit pas, malgré les violences, a appris vendredi l’AFP de sources médicales et policières.
Les grenades ont été lancées peu avant minuit contre ce café où se
retrouvent généralement des manifestants qui dénoncent le pouvoir et son parrain iranien depuis près de deux mois et demi, selon ces sources, qui n’ont pas précisé l’identité des assaillants. Hier à l’aube, dans une autre ville du sud, Amara, cinq grenades assourdissantes ont visé deux factions armées pro-Iran, ainsi que les Brigades de la paix, bras armé du leader chiite Moqtada Sadr, sans faire de victimes.
Deux de ces grenades ont été lancées contre les domiciles de membres du Assaïb Ahl al-Haq, l’un des groupes les plus puissants du Hachd al-Chaabi, coalition de paramilitaires désormais intégrée aux forces de sécurité. Une autre a visé le siège du mouvement. Une quatrième a visé la maison d’un membre d’Ansar Allah, autre composante du Hachd al Chaabi, et la cinquième celle d’un membre des Brigades de la paix.
Des grenades identiques avaient déjà été utilisées mardi à Amara, visant les mêmes factions armées pro-Iran, mais pas les Brigades de la paix de Moqtada Sadr.
Les manifestants réclamant le départ de l’ensemble du pouvoir depuis le 1er octobre dénoncent notamment «l’ingérence» de l’Iran dont l’influence ne cesse de grandir, en particulier via le soutien qu’il apporte à des groupes armés irakiens depuis plusieurs années. Malgré une campagne d’intimidation visant les manifestants et les militants, la mobilisation ne faiblit pas.
Hier, les rassemblements et les manifestations se sont poursuivis dans plusieurs villes du sud du pays, ainsi que sur la place Tahrir, épicentre de la contestation dans la capitale Baghdad. C’est près de cette place que jeudi, un adolescent de 17 ans accusé d’avoir attaqué des manifestants, a été lynché puis pendu à un feu de signalisation, au risque de ternir l’image d’un mouvement se réclamant du «pacifisme».
Ce mouvement de contestation sans précédent a déjà fait depuis début octobre près de 460 morts et quelque 25.000 blessés, en grande majorité des manifestants. Mais les manifestants maintiennent la pression pour exiger des autorités la mise en œuvre de leurs principales revendications, malgré les affrontements meurtriers et les attaques de groupes non identifiés qui les ciblent depuis plusieurs semaines.

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