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Industrie automobile

Aït Ali Braham passe la vitesse supérieure

Le ministre vient ainsi non seulement d’inciter à un retour en force des IDE ? mais aussi de fermer la porte à la corruption dans le secteur de l’industrie.

Aït Ali Braham vient de lever le pied sur le frein, passe la vitesse et semble décidé à accélérer... la cadence. Il a annoncé, hier, la fin de la règle des 51-49% pour tout investisseur dans le secteur de l'industrie automobile. Ce dernier n'a plus besoin d'avoir un associé pour lancer son projet. Plus aucune contrainte. Il aura fallu à l'Algérie plus de 10 ans pour revenir sur une règle controversée. Beaucoup de temps perdu et beaucoup d'argent aussi! Car, dans le cadre de cette loi, l'Etat, faut-il le souligner, interdisait aux investisseurs étrangers d'investir leur argent et leur imposait le sien. En clair, le partenaire étranger participait à hauteur de 49% uniquement dans le capital, l'investissement étant couvert à 100% par des capitaux algériens. Ce sont les banques algériennes donc qui ont accordé des lignes de crédits pour financer les usines de montage automobile. L'investissement était étatique, mais les bénéfices étaient partagés entre les hommes d'affaires algériens et leurs partenaires étrangers! Il faut dire qu'une telle réorientation du secteur à 180 degrés dans le secteur industriel va booster l'investissement réel et rentable permettant d'atteindre de réels gains de productivité. Concernant d'autres activités que celle de l'industrie automobile, la règle des 51-49% a été la contrainte majeure à l'origine de l'absence d'IDE en Algérie étant donné que les investisseurs étrangers ont toujours refusé d'être des actionnaires minoritaires dans leur entreprise. Ceux qui optaient d'investir malgré la contrainte, devaient se chercher des partenaires. Sur cette question, l'environnement économique étant ce qu'il était à cette époque, l'investisseur étranger n'avait pas vraiment beaucoup d'options. S'il voulait assurer la pérennité de son activité, il devait se rapprocher du cercle du pouvoir en optant pour les personnes influentes ou de leurs proches! Une amère réalité. En ouvrant donc, grandes les portes aux investisseurs et en faisant sauter le verrou de la règle des 51-49% Aït Ali Braham vient ainsi non seulement d'inciter à un retour en force des IDE, mais aussi de fermer la porte à la corruption dans le secteur de l'industrie. Certes, il ne s'agit pas d'inviter les étrangers à investir dans tous les secteurs et toutes les activités. Il faut préserver les secteurs stratégiques, mais aussi l'activité de certaines petites et moyennes entreprises locales qui risquent de disparaître ne pouvant survivre à la concurrence. L'Algérie doit protéger son tissu de PME-PMI qui constitue l'élément indispensable à l'intégration et à la diversification économique. Il s'agit donc d'assurer un partenariat pour les activités existantes afin de leur permettre de se développer et de remplacer les barons de l'import-import par des investisseurs étrangers qui eux importeront le savoir-faire, mais dégageront aussi une plus- value. Ce sont là, les réformes économiques qui doivent être menées afin de permettre à l'Algérie, en pleine crise, de dépasser sa dépendance aux hydrocarbures.

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