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Foncier industriel à Bouira

Des milliers d’hectares récupérés

La zone industrielle de Sidi Khaled, commune d’Oued El Berdi intéresse à plus d’un titre les enquêtes et l’épuration du dossier du foncier industriel.

Depuis que la justice a été activée pour assainir la situation et combattre la dilapidation des biens publics, des informations font état d’enquêtes et d’instructions contre des personnalités directement mêlées aux affaires louches. Des noms lourds sur l’échiquier national ont bénéficié de terrains à Bouira. Nous citerons Rebrab, Eulmi, Bairi, Haddad… qui ont bénéficié d’assiettes destinées à des projets, mais dont certains n’ont jamais vu le jour.
«Chambre 5 du tribunal de Sidi M’hamed, dossier d’enquête N°19/0031 portant saisie conservatoire des biens fonciers des parcelles de 250 à 272 sises dans la nouvelle zone industrielle de Sidi Khaled, attribuées à la «SPA Savem Ste algérienne de commerce des véhicules et maintenance » propriété du groupe Haddad Ali né le 27/01/1967 à Azzefoune wilaya de Tizi Ouzou.»… Ce contenu est celui d’une correspondance adressée par la direction des domaines de la wilaya de Bouira au président du groupe national des notaires. Le document est une opposition ferme à l’acte de concession N°298 du 26/04/2017, établi au profit de l’ex-président du FCE aujourd’hui aux mains de la justice. Lors de la dernière session APW, le secrétaire général de la wilaya a annoncé l’annulation par voie de justice de 19 projets ainsi que la récupération de 93 lots comptabilisant 210 000 m² à travers cette zone et les zones d’activité réparties à travers les communes. La question que tout le monde se pose reste le sort réservé au terrain de l’ex-président du FCE, Haddad, le terrain attribué au groupe Sovac de Eulmi, le terrain affecté au groupe Iveco, mais dont le projet semble avoir été réalisé ailleurs... ainsi que les terrains attribués à des personnes mêlées aux affaires instruites par la justice depuis le 22 février dernier. Même si officiellement rien n’a filtré autour de ce dossier, mais dans les coulisses on parle d’enquêtes approfondies qui concerneraient des anciens walis, et des personnalités ayant assuré de grandes responsabilités. La lettre N° 7500/19 du 30 juin 2019 adressée par la direction des domaines aux notaires est peut-être le début d’une longue série qui portera un grand coup de balai à l’investissement dans la wilaya de Bouira. C’est le souhait de l’humble citoyen.

Enorme potentiel inexploité à Bouira
Pour rappel, Bouira dispose de deux zones industrielles importantes dont celle de Sidi Khaled qui s’étale sur 418 ha répartis en 323 lots à laquelle est venue s’ajouter une extension de plus de 170 ha mais aussi une mégazone au niveau de Dirah, inscrite dans le cadre des programmes des Hauts-Plateaux. Malgré l’immense potentialité, les énormes moyens mis en place, les avantages fiscaux et parafiscaux attractifs, l’investissement réel tarde à se développer. Pour la première zone, longtemps gérée par un bureau d’étude installé à Blida, plus précisément la zone de Sidi Khaled, commune de Oued El Berdi, elle compte
82 projets agréés, 22 sont pleinement opérationnels, et représentent plus de 6 milliards de dinars d’investissement sur les 40 milliards prévus initialement. Pour les autres, on compte 33 projets en cours de réalisation, 6 à l’arrêt, 15 non lancés. Pour dynamiser l’industrie, la wilaya de Bouira a programmé une extension de l’ordre de 170 ha, surtout que les demandes parvenaient à l’organisme en charge, l’ex-Capiref. Comme pour la première zone, l’extension s’est retrouvée devant un gros problème, en l’occurrence l’amenée électrique, l’alimentation en gaz, mais et surtout le retard dans les travaux d’aménagement confiés à une entreprise nationale pour une enveloppe financière de l’ordre de 147 millions de DA. Cette extension compte sur le papier 25 investisseurs-bénéficiaires.

L’Urbab et la mauvaise gestion du site
Gérée à son implantation par l’Urbab, un bureau d’études domicilié à Blida, la zone initiale avait connu une gestion anarchique qui aura réduit sensiblement les promesses de recrutement et l’essor de l’investissement dans cette région. En matière d’emploi enfin, la situation n’est guère reluisante, car sur les 6 000 postes initialement prévus, seulement 2 100 ont été créés dans cette zone. Vingt ans après son lancement, l’ancienne zone souffre toujours du manque d’aménagement, d’indisponibilité des prestations utiles à la bonne marche des quelques projets lancés. Eu égard à sa position géographique stratégique, la wilaya de Bouira accueillera prochainement un salon national sur l’investissement. L’amenée d’électricité, le gaz, l’eau et la voierie sont les éléments qui risquent de retarder l’ensemble des projets industriels domiciliés dans la nouvelle zone industrielle de Sidi Khaled. C’est particulièrement ce qui était constaté sur le projet de la société «Magpharm laboratoires». Le projet qui s’étale sur 18 086 m² risque de tarder à entrer en exploitation malgré l’avancée considérable dans la réalisation de ses structures. Prévue pour juin 2018 cette unité de production de quatre formes de produits envisage de recruter directement 500 personnes. Pour le volet main-d’œuvre qualifiée, les responsables envisagent au long terme à former le personnel auprès des instituts de la formation professionnelle, c’est entre autres une des mesures proposées par les pouvoirs publics dans le cadre de l’assistance et l’accompagnement aux institutions privées industrielles. L’entreprise partenaire direct de Biopharm a consenti un effort financier consistant. Les deux méga-hangars importés du Canada, spécifiques à l’industrie aéronautique et jusque-là réservés aux avions, ont coûté pas moins de 120 MDA au groupe privé. L’autre grand projet est l’unité de production des peintures, colle et enduits du groupe
« Pigma color ». Cette unité réalisée à 100% n’est en fait que l’extension de l’unité de production déjà opérationnelle dans la zone d’activité de Taghzout, daïra de Haizer. L’usine réalisée dans l’ancienne zone entrée en fonction subit les aléas de la voierie qui détériore la matière première avant son arrivée sur place. Un groupe chinois qui alimentait la grande mosquée d’Alger en menuiserie y travaille. C’est aussi le cas d’un investisseur italien installé depuis 2008 mais qui n’a, à ce jour, pas commencé la production pour une multitude de problèmes. Lors d’une rencontre antérieure, le wali Limani Mustapha reconnaîtra que le problème de l’aménagement de cette zone freine l’essor de l’industrie localement, mais aussi à un niveau national. Dans cette volonté de relancer concrètement l’investissement, unique moyen pour résorber le chômage, la wilaya a mis en place une commission mixte exécutif- APW élargie aux présidents des APC concernées pour suivre de près ce dossier.

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