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Tizi Ouzou

Ils disent non à la présidentielle

Le portrait du moudjahid Lakhdar Bouregaâ a figuré parmi les plus brandis.

Le rejet de l’élection présidentielle a été le sujet envers lequel ont convergé tous les slogans scandés hier vendredi par des milliers de manifestantes et de manifestants descendus dans les rues de la ville de Tizi Ouzou. En ce 29éme vendredi de la révolte populaire et pacifique algérienne, elles et ils étaient encore plus nombreux que le vendredi d’avant. Ceci s’explique à la fois par la clémence du climat, mais aussi par la reprise des cours et l’arrivée progressive des étudiants qui se joignent naturellement aux marches du vendredi en plus de celles qu’ils organisent tous les mardis depuis le 22 février sauf en période des grandes vacances. Ainsi, après la fin de la prière du vendredi, les centaines, devenus en un laps de temps des milliers de marcheurs, ont commencé à se regrouper devant le campus universitaire de Hasnaoua entre l’ancienne et la Nouvelle-Ville. Le nombre de drapeaux amazighs et d’emblèmes nationaux déployés hier à Tizi Ouzou était impressionnant ; comme quoi l’attachement à son identité, à sa langue et à sa culture amazighes ne peut aucunement être en contradiction avec son attachement indéfectible à sa patrie et à son pays. Hier donc, l’algérianité des citoyens de la wilaya de Tizi Ouzou a eu toute sa place à côté de leur amazighité. Et pouvait-il en être autrement dans une région qui a payé un lourd tribut pendant la guerre d’indépendance et qui a été à l’avant-garde de toutes les luttes démocratiques pacifiques depuis surtout le printemps berbère de 1980 ? Il y avait, a-t-on constaté, une infinité de portraits représentant les photos des détenus, en majorité des jeunes manifestantes et manifestants incarcérés à la prison d’El Harrach pour avoir brandi le drapeau amazigh. On pouvait notamment distinguer celui de la militante Samira Messouci, élue sur la liste du RCD à l’APW de Tizi Ouzou, en prison depuis près de deux mois pour avoir exhibé le drapeau berbère lors de la marche du vendredi à Alger. Le portrait du moudjahid Lakhdar Bouregaâ a figuré parmi les plus brandis hier à Tizi Ouzou où les manifestants n’ont pas cessé d’exiger sa libération tout au long du trajet de la marche qui a sillonné les boulevards «Lamali», «Abane» et «Ben M’hidi». Les manifestants ont ainsi pratiquement traversé toutes les rues principales du centre-ville de Tizi Ouzou en signe de persévérance et de continuité du combat pacifique entamé il y a un peu plus de six mois pour une Algérie meilleure et une démocratie majeure. La veille, jeudi dernier donc, une autre marche ayant réuni des centaines de personnes a eu lieu dans la salle de cinéma «Mizrana» vers le tribunal de Tigzirt au cours de laquelle les manifestants ont scandé des slogans en faveur de la libération des manifestants ayant brandi le drapeau amazigh lors des marches du vendredi, dont Amar Acherfouche, enfant de la région, en prison depuis près de deux mois. 

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