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Sabri Boukadoum en visite à Bamako

L’urgence d’un dossier brûlant

Les enjeux géopolitiques sont tels, que l’Algérie doit impérativement donner un coup de fouet à son appareil diplomatique.

Dépêché par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum a entamé, hier, une visite de travail dans la capitale malienne Bamako «au cours de laquelle il aura des entretiens sur la situation dans ce pays», indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères qui précise que cette visite, «s'inscrit dans le cadre des relations fraternelles, d'amitié et de coopération qui lient l'Algérie au Mali». C'est la deuxième visite en moins d'un mois, qu'effectue Boukadoum au Mali, ce qui traduit l'attention particulière qu'accordent les autorités algériennes à ce dossier brûlant. Le chef de la diplomatie aura «une série d'entretiens avec plusieurs interlocuteurs maliens et internationaux sur la situation au Mali», ajoute le communiqué des Affaires étrangères. Lors de sa dernière visite, le 28 août dernier, à Bamako, Le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, a indiqué que le Mali est un pays «extrêmement important» pour l'Algérie et tout ce qui concerne ce pays voisin «nous concerne aussi». Boukadoum a, en outre, relevé que l'Algérie et le Mali sont deux pays voisins qui partagent de longues frontières et qui sont liés par des relations «historiques, familiales, tribales et d'amitié». Cet intérêt souligne surtout la profondeur stratégique que représente le Mali pour l'Algérie. La déstabilisation politique et sécuritaire que connaît ce pays voisin, depuis quelques jours, inquiète au plus haut point l'Algérie qui redoute l'ouverture d'un nouveau front d'insécurité après celui de la Libye. Le traumatisme de Tiguentourine est resté indélébile. C'est du Nord du Mali qu'était parti le convoi islamiste qui a mené l'une des pires attaques terroristes, celle contre le complexe gazier de Tiguentourine, le 16 janvier 2013. La prompte intervention de l'armée, a empêché le projet terroriste qui voulait faire exploser le complexe gazier. Un argument sécuritaire suffisant pour comprendre l'inquiétude d'Alger sur ce qui se passe à Bamako. Cette visite intervient également ans un contexte régional en pleine ébullition avec, notamment les échanges bellicistes en Libye entre la France et la Turquie. Interpellée par ces fluctuations, la diplomatie algérienne n'a pas d'autres choix que de monter au front. Aussi a-t-elle besoin d'un nouveau souffle en injectant du sang neuf et en renforçant l'encadrement par de nouvelles compétences précieuses en cette conjoncture marquée par la multiplication de conflits et des incertitudes. Les enjeux géopolitiques sont tels que l'Algérie doit impérativement donner un coup de fouet à son appareil diplomatique. Selon des sources proches du département des affaires étrangères, un profond remaniement diplomatique interviendrait en novembre prochain avec, notamment des permutations et plusieurs nominations. En attendant les derniers arbitrages de la part du président de la République, et son aval, les propositions de changement devraient concerner, selon les mêmes sources, de nombreux postes en Afrique, en Amérique latine et en Asie, y compris dans le Monde arabe.

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