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Grèves cycliques et protestations dans le secteur économique

Le brasier social est à venir

Certes, le climat politique est caractérisé par une situation le moins que l’on puisse dire, critique, mais cela ne peut en aucun cas tourner le dos au front social qui est en pleine ébullition.

Le front social reprend ses droits dans les secteurs économiques et dans les administrations publiques. Ce regain coïncide avec le maintien de la situation socio-économique en l’état sans pour autant que des mesures incitatives arrivent au bout des demandes de satisfaire les revendications élémentaires des travailleurs qui ont trait aux augmentations des salaires, l’amélioration de la situation socioprofessionnelle et l’intégration et l’insertion dans le monde du travail de pans considérables de jeunes diplômés et de chômeurs qui ne savent plus à quel saint se vouer à cause de leur situation drastique. Le pays vit au rythme des contestations et de mobilisations multiformes, mais la contestation sociale est considérée comme le moyen le plus prépondérant et déterminant dans l’aboutissement des revendications, de par l’approche structurée qui sied aux organisations syndicales et corporatistes.
Les grèves reprennent dans les entreprises nationales, la question des salaires et des emplois précaires est brandie par les travailleurs et les représentants des syndicats autonomes comme des points qu’il faut juguler dans la perspective d’une paix sociale tant recherchée par l’ensemble des protagonistes.
Les syndicats autonomes menacent d’enclencher des grèves cycliques si les autorités publiques ne suivent pas et qu’elles ne prennent pas en considération le front social qui se débat dans une situation insoutenable sur le plan socio-économique. Le contexte politique et économique du pays est peu reluisant, la machine économique est au ralenti, les institutions de l’Etat sont plongées dans une espèce d’anomie sans précédent.
Cette situation, qui est suivie par des mesures qui n’arrangent pas le front social, comme c’est le cas pour l’endettement extérieur et le spectre de la fermeture d’un nombre important d’entreprises nationales, fait que le brasier sur fond de contestations et de mécontentements sociaux pourrait constituer la pierre d’achoppement d’une nouvelle ère de la protestation qui prendra une forme plus aiguë et plus rude de par la profondeur de la crise à laquelle fait face l’économie nationale et du fait de ses retombées sur le plan social.
La justice sociale est conçue comme la mère des revendications au sein du Mouvement populaire qui vient de surgir tel un torrent et d’une manière sans précédent dans les annales politiques du pays. Cette aspiration et cette attente se voient aujourd’hui reléguées au second plan par le pouvoir, mais les choses prennent une autre dimension, à savoir la radicalisation dans les revendications à caractère socio-économique.
Cette nouvelle donne risque de prendre l’allure d’une manifestation chronique, étant donné que la crise financière et économique se fait sentir avec acuité sur le terrain. Les bourgeons de la protestation à caractère social sont en train de pousser dans de nombreux secteurs et si les pouvoirs publics ne prennent pas en considération les doléances des travailleurs des secteurs économiques et de l’administration publique qui sont au demeurant légitimes, le front social risque de plonger dans une crise cyclique provoquée par des grèves aux coûts très désastreux. Certes, le climat politique est caractérisé par une situation le moins que l’on puisse dire, critique. Mais cela ne peut en aucun cas tourner le dos au front social qui est en pleine ébullition. Le pacte économique et social ne semble plus faire le consensus au niveau des partenaires sociaux, à savoir les syndicats autonomes. Les raisons sont connues pour tous, ceux qui ont fait la promotion de ce pacte tambour battant sont aujourd’hui dans leur quasi-totalité en prison , y compris l’ex-secrétaire général de l’Ugta qui est maintenant dans de sales draps à cause de ses accointances avec les symboles du régime du président déchu, à savoir Abdelaziz Bouteflika. Il faut songer à ce qu’un nouveau pacte soit mis sur la table des négociations avec les partenaires sociaux les plus représentatifs pour gérer le contexte particulier qui caractérise le pays.
Ce projet de pacte doit être conçu sur la base d’une concertation la plus large pour que les premiers concernés auraient à se reconnaître dans ce nouveau partenariat comme une force sociale et syndicale, mais aussi responsable et en mesure d’apporter les correctifs quant à une scène socio-économique complètement dévastée par des semblants responsables de la chose publique qui ont préféré faire prévaloir l’approche de caste au détriment de l’intérêt national et celui de pans entiers des travailleurs qui sont livrés à eux-mêmes.

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