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Le covid-19 a renversé la planète et ses habitudes de fond en comble

Le désenchantement du monde

A ce propos, Gramsci a prédit tel un oracle ce désenchantement de notre monde en disant : «Le vieux monde se meurt, le nouveau monde tarde à apparaître et dans ce clair-obscur surgissent les monstres.»

Le monde vit une des périodes les plus dramatiques et cataclysmiques, le coronavirus envahit la planète, la phobie mortifère prend à son tour le relais faisant ainsi exacerber la crise majeure de Covid-19 avec une extension frappant de plein fouet l’économie mondiale avec des conséquences semblables à celles des années 30 du siècle écoulé.
L’humanité vit au rythme des incertitudes multiples, la peur d’un lendemain sombre s’esquisse fortement avec un tableau qui commence a élucider ses indicateurs rouges au même rythme que celui de la propagation de la pandémie de coronavirus qui guette une bonne centaine de pays qui sont enveloppés par cet ennemi invisible dont la force de frappe est abracadabrante et
désastreuse. La déréglementation de notre monde actuel est en train de se faire avec des manifestations visibles et palpables. L’humanité découvre à son insu que les décideurs du monde ont menti sur leur sort et sur la valeur considérée il n’y a pas de cela quelques mois avant l’apparition du Covid-19, comme irréversible, à savoir l’épanouissement de l’humanité et son essor et son développement hardi et fécond. Il s’avère que cette « croissance » et cette envolée n’était qu’une ratiocination et une pure vétille destinée à en gaver davantage les crédules de ce monde plongé dans un désenchantement sans précédent. L’humanité en général et l’Algérie en particulier « savourent » et claironnent le nectar amer et vénéneux d’une technologie assommante et donnant le tournis. Mais ce qui était caché et dissimulé n’a pas tardé à s’exprimer tel un cataclysme emportant et charriant tout ce qu’il rencontre devant lui sans ménagement et la moindre vergogne.
Le fossé semble être abyssal, l’humanité découvre sa vulnérabilité face à un virus que l’ensemble du potentiel mondial n’arrive pas à stopper ni à freiner la cadence galopante et frénétique. Le début du XXIe siècle a été inauguré avec une grande pompe et solennité, les imposteurs qui se cachaient derrière le curseur des puissantes Bourses faisaient avaler les couleuvres à la quasi-majorité de l’humanité par des média-mensonges et autres méthodes spécialisées dans la propagande fumeuse et surannée quant à la gestation d’un nouveau monde avec les ingrédients et condiments dont la détente internationale et l’épanouissement seront et constitueront le nouveau dada de l’humanité. Ce semblant de rêve qui prenait l’allure d’un cauchemar ne faisait que se dessiner à travers une trajectoire mondialisée de la destruction des énoncés du développement humain de par le monde, imposant un diktat avec un unilatéralisme des plus cyniques à un monde érigé en une œuvre tragique faite de famines, de guerres et de la ruée vers l’enrichissement éhonté et l’accumulation effrénée au détriment de la protection de l’humain et son essor socio-économique. La mondialisation qui a été « sanctuarisée » et baptisée au nom de la
« Pax Americana », une paix ressemblant à une fumisterie tonitruante dont la cupidité des multinationales et des financiers de la guerre a eu raison du nouveau monde tant espéré par l’écrasante majorité de l’humanité qui rêvait d’un monde sans guerre, sans famines et maladies ravageuses. Avec le coronavirus, le monde s’est réveillé sur une nouvelle imposture, celle d’un système mondial immunisé par la technologie, elle qui ne sert qu’à exacerber le fossé entre les riches et les pauvres.
Le fossé est tellement sidéral et ahurissant, la santé des humains s’est révélée fortement vulnérable et quasiment à la merci des aléas et les tempéraments des nervis de ce monde qui visent la reconquête et l’assujettissement de l’humanité pour satisfaire leur frénésie d’accaparement et leur force dévastatrice de l’humain et de la nature à la fois.
Les fondamentaux de l’humanité viennent d’être sapés par une politique mondialisée qui s’est empêtrée dans l’idolâtrie de l’économie de marché, un marché qui n’est autre que le droit au puissant et à l’oppresseur d’imposer sa déraison meurtrière et goulue au détriment du développement et de bien-être de l’humanité qui croupit sous le poids des pandémies, l’absence de la couverture sanitaire la plus basique, une économie adossée à une politique impitoyable à l’égard de la majorité de l’humanité qui peuple la planète. Cette aliénation marchande a travesti les institutions internationales, elle a même frappé l’imaginaire des humains par une espèce de fatalité favorisant les interprétations anachroniques et ubuesques d’un monde en quête d’une délivrance en mesure de redresser la trajectoire et la boussole qui a été désorientée par les tenants de la logique « après moi, c’est le déluge ».
La litote du penseur italien Antonio Gramsci dont le pays subit les ravages du coronavirus et l’incapacité du système mondial capitalistique et injuste d’en parer, voire d’endiguer la pandémie est plus qu’édifiante quant au désenchantement de notre monde et sa dislocation par une poignée de cupides et va-t-en-guerre. Gramsci avait le sens de la prémonition par rapport à un système capitaliste financiarisé jusqu’à la moelle qui ne se soucie pas outre mesure quant au présent de l’humanité et de son avenir. A ce propos, il a prédit tel un oracle ce désenchantement de notre monde en disant : « Le vieux monde se meurt, le nouveau monde tarde à apparaître et dans ce clair-obscur surgissent les monstres. » C’est cette réalité qui impose ses lois inhumaines créées délibérément par les dogmatiques de la loi du marché et du libre-échange quitte à saborder l’équilibre de l’humanité et du monde. L’Algérie fait partie de ce monde qui agonise, elle souffre aussi de ces retombées drastiques et catastrophiques. L’enjeu n’est plus de se limiter a verser dans des ânonnements et des psittacismes qui invoquent les forces thaumaturgiques, l’heure est au questionnement logique loin des subterfuges d’une pensée en rupture avec l’évolution vertigineuse d’un monde qui ne reconnait pas en son sein les faibles et les pusillanimes et autres poltrons qui ont peur du défi et des challenges de l’humanité en quête de sa voie salvatrice et émancipatrice de ses forces créatives en la faveur d’un développement et du progrès par et pour l’humanité rien que l’humanité.
Le Covid-19 est un mal drastique, voire ravageur, mais il est aussi une espèce d’occasion pour le pays d’exploiter cette chance pour se débarrasser de l’esprit volontariste et défaitiste pour se hisser au rang des nations qui sont maîtres de leur destinée et leur mission civilisatrice et historique.
L’Algérie est un pays où les atouts sont considérés comme un potentiel inouï, il faut opérer la rupture nécessaire, dans la perspective de se tourner résolument vers le mouvement réel de l’Histoire en se dotant des outils du savoir et de la connaissance seuls critères de l’émancipation du pays de la dépendance multidisciplinaire qui ligote ce potentiel dont elle dispose pour s’inscrire et être au diapason des grands défis qui attendent l’humanité dans le monde de l’après-coronavirus.Il est crucial de faire preuve de rigueur et de discipline pour avoir sa place dans le concert des nations qui méritent la postérité et la pérennité en tant que civilisation en mesure de défendre son identité, sa souveraineté et son indépendance économique et politique. Le monde nouveau de l’après-coronavirus, sera la grande multipolaire, d’où l’occasion pour l’Algérie de s’insérer dans cette nouvelle dynamique mondiale et se faire une voie respectable dans ce nouveau monde qui s’esquisse inexorablement.
L’Algérie est en mesure de tirer profit de cette crise sanitaire majeure qui frappe de plein fouet l’humanité, mais cela passe par la révision des politiques qui ont rendu la société et les institutions de l’Etat vulnérables et à la merci de la rente. Reformuler le cap est une exigence primordiale, il faut surtout tirer les leçons de ce désastre mondial causé par la sous-estimation du développement humain comme seul apanage du progrès et de la croissance.

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