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Bouira

Le mouvement s’essouffle

La marche d’hier a vu la participation de quelques milliers d’irréductibles. Majoritairement, les marcheurs qui ont ouvert la procession appartiennent à un parti régional qui prône l’opposition à tout ce qui vient du pouvoir en place. S’en prenant expressément au chef d’état-major, ces groupes voulaient faire passer et imposer leur point de vue. La majorité n’a pas adhéré à ces idées qui, pour ceux interrogés, favorisent le séparatisme qui reste l’unique bouée de secours aux maffieux qui sont aujourd’hui traqués par la justice algérienne. La température, hier, à Bouira était lourde, suffocante avec un fort taux d’humidité dégagée par les trois barrages hydriques qui encerclent le chef-lieu de la wilaya. La chaleur, mais aussi les départs en vacances ont réduit le nombre des participants comparativement aux éditions précédentes. A ce sujet, un fidèle animateur a dit : «Même si on est 1000 à continuer à marcher, la roue de l’Histoire continuera à tourner pour remettre les pendules à l’heure, l’Algérie ce beau pays mérite ce sacrifice qui est une goutte d’eau dans un océan comparativement à celui de nos ancêtres, la victoire est au bout. Le mouvement se porte bien. La volonté populaire finira par se réaliser et notre pays retrouvera sa gaieté» souhaite notre interlocuteur. Le moral des troupes est résumé par la discussion entre deux manifestants. «Finalement nous avons beau marcher, exprimer nos demandes pacifiquement, nous sommes revenus à la case départ sans rien acquérir », nous confie un marcheur. «Je ne suis pas d’accord il y a des acquis même si la principale revendication reste insatisfaite en l’occurrence le départ des Bedoui et Bensalah mais ça va venir puisque la mobilisation reste intacte ailleurs», lui rétorque un autre marcheur. Dans ce climat de suspicion Bouira aura vécu un énième épisode du feuilleton politique qui secoue l’Algérie depuis le 22 février dernier. «Rendez-vous est pris pour le vendredi prochain à la même heure et sur les mêmes lieux» commente notre jeune manifestant.Sous un soleil de plomb, ils étaient des milliers à battre le pavé aux cris de «système dégage», «Djazair houra democratia» ou encore «ulac smah ulac» «doula madania machi askaria».. «Tous ceux et celles qui ont assumé des responsabilités sous Bouteflika et qui aujourd’hui se découvrent une nouvelle virginité tentent de faire assumer le tout au président malade. Même si c’est le président qui les a nommés, ils sont les concepteurs de la faillite du système politique et de la déliquescence qui a frappé l’Algérie dans sa totalité », affirme avec détermination un membre. Les évènements qui se succèdent avec les arrestations des hauts cadres sous le règne de Bouteflika, mais aussi les manœuvres du panel en étroite collaboration avec la Présidence ne semblent pas influer sur la détermination du peuple de continuer à exiger un changement radical. Malgré ce refus indirect de la solution préconisée par les décideurs et en réponse à quelques marcheurs plutôt proches des partis séparatistes, la majorité exige la vigilance et s’oppose au recours à cette idée de désobéissance civile qui n’est qu’une manœuvre du système pour se régénérer» pense Yakoub un fils de chahid très actif depuis le 22 février, dernier. «Depuis le 22 février le net regain de conscience populaire a donné un grand coup de pied dans la fourmilière. La première victoire du peuple est concrétisée par le comportement de cette jeunesse qui vient de donner une leçon de civisme, d’éducation au monde entier. En plus de 20 marches pacifiques, l’image de l’Algérie a été splendide quand un arsenal de diplomates et sur des décennies n’ont pas pu exporter une seule belle image du pays, même quand il a fallu effacer les dettes de certains pays et offrir des marchés faramineux aux entreprises de ces pays. Ne gâchons pas tout cela en adhérant à la manœuvre d’ ‘’el Isasaba’’ et de ses relais» nous confiait Yakoub, hier, à travers les artères de Bouira.

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