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Fugue des adolescentes

Le phénomène de trop

La petite Nawel a préféré être placée dans le centre des filles assistées de Misserghine que de retourner au domicile familial.

Les histoires de ces disparitions énigmatiques de fillettes n'en finissent pas de heurter les plus insensibles, dégoulinant toutes les formes de véhémences, cédant à la panique, alors qu'il aurait été judicieux de faire prévaloir la raison et aborder la question sous toutes ses facettes, avant de se laisser bercer par des jugements pouvant s'avérer à la fois fatals et pernicieux, d'autant plus que la vindicte populaire qui prend forme chez ces zélés revendiquent la peine de mort contre les ravisseurs, alors que dans plusieurs cas il s'agit tout simplement d'une fugue opérée par la fillette ayant ras-le-bol de la maltraitance de ses parents.
La psychose étant installée dans les esprits, le moindre retard de la fillette devient synonyme de kidnapping, d'où l'alerte donnée. Très souvent, l'on découvre toute une autre réalité, mettant en cause le foyer familial. Des exemples sont longs à énumérer. La semaine passée, la petite Nawel, âgée à peine de 12 ans, a du coup disparu du domicile familial sis à Hai Nour, à l'est de la ville. Ne donnant plus signe de vie, l'alerte a été donnée. Faisant l'objet de recherches, sa photo a été placardée un peu partout dominant des pages entières sur la Toile. D'autant plus qu'il ne fait pas bon de vivre dans ce quartier populeux où la petite criminalité règne en maîtresse des lieux. La compassion et l'apitoiement ont afflué de partout. À Hai Nour, la consternation était telle que l'on ne jurait que par le nom de Nawel et l'espoir de la
retrouver saine et sauve. Il aura fallu une semaine de recherches avant que la petite ne soit retrouvée dans un état lamentable dans les alentours du très dangereux jardin des Falaises, à Es Seddikia. Prise en charge par les policiers de la protection des mineurs de la sûreté de wilaya d'Oran, la petite Nawel s'est mise à raconter tout le feuilleton de sa mésaventure, mettant à l'index sa mère biologique, celle-ci l'ayant transformée en mendigote amadouant les passants après l'avoir voilée d'un djilbab tout en lui ayant élu le coin stratégique lui permettant «d'exercer» la mendicité, en compagnie de ses frères tout près de la somptueuse cité Hasnaoui, à l'est de la ville. Dans l'ultime épisode, la petite Nawel n'en pouvant plus de répondre aux sommations de la sa mère lui exigeant d'amasser plus de 1 000 dinars/jour a préféré la vie de sans domicile fixe (SDF) en fuguant. En attendant la suite à donner à cette affaire, la petite Nawel a préféré être placée dans le centre des filles assistées de Misserghine que de retourner au domicile familial. Une semaine auparavant, l'alerte a été donnée à partir de ville côtière d'Aïn El Türck. Une adolescente de 15 ans s'est éclipsée ne donnant plus signe de vie. Sa disparition étant signalée, les policiers se sont mis à sa recherche. Quelle ne fut grande leur stupéfaction lorsqu'ils tombèrent nez à nez avec une adolescente pleine de vie leur ayant signifié de vive voix qu'elle mène «la vie de princesse avec son prince charmant», dans le domicile de ce dernier âgé de 30 ans.

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