{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

L’ex-député FLN accusé de blanchiment d’argent

Le procès de Tliba reporté au 2 septembre

Que va dire Tliba pour sa défense ? Sera-t-elle assez solide face aux preuves préparées par la justice? Coulera-t-il seul où va-t-il entraîner, d’autres personnalités, dans sa chute ?

Le juge près le tribunal correctionnel de Sidi M'hamed a décidé, hier, de reporter le procès de Baha Eddine Tliba au 2 septembre prochain, en raison de l'absence de témoins. Le milliardaire et ancien député FLN qui a été placé sous mandat de dépôt à la prison d'El Harrach en octobre 2019, est accusé, notamment de blanchiment d'argent et financement occulte de partis politiques ainsi que de l'achat de voix lors des élections législatives de 2017. Ce procès est très attendu, surtout que la mise en accusation et l'arrestation de Baha Eddine Tliba, très demandée sur les réseaux sociaux, avait tenu en haleine l'opinion publique pendant des mois. En effet, le député de Annaba avait, faut-il le rappeler, refusé de renoncer volontairement à son immunité parlementaire après la demande introduite par le ministre de la Justice pour l'en déchoir. À cette époque, Tliba avait tenté une grosse manoeuvre en commençant à lâcher petit à petit des révélations. Une façon peut-être de laisser entendre qu'il ne «coulera» pas seul au cas où il est mis en prison. Il avait alors accusé de chantage les enfants de Djamel Ould Abbès, l'ex-patron du FLN qui se trouve actuellement ainsi que ses deux fils, en prison. Il s'agit de l'affaire où il est mis en cause avec le fils Ould Abbès, pour vente des postes d'élus dans les listes FLN des législatives de 2017. Tliba est allé même jusqu'à affirmer que sa plainte a fini par être étouffée, laissant entendre par là que Ould Abbès avait de puissants relais au sein de la justice. Mais les révélations de Tliba n'ont eu que l'effet d'un coup d'épée dans l'eau tellement l'homme avait une réputation sulfureuse. Il ne tardera pas alors à perdre son immunité lors d'un vote à huis clos. Et alors qu'il devait être entendu par un juge d'instruction pour répondre des faits qui lui sont reprochés, l'ex-député a disparu de la circulation et n'a même pas répondu aux convocations de la justice. De fortes rumeurs ont commencé à circuler faisant état de sa fuite. Il finira par être arrêté en octobre 2019 et placé en détention provisoire à El Harrach où il attend, depuis, la tenue de son procès. Un procès qui s'annonce très croustillant en révélations puisque Baha Eddine Tliba est accusé de plusieurs faits dont le financement occulte de la campagne électorale de l'ex-président Bouteflika et le financement occulte des listes de partis politiques ainsi que des campagnes électorales du Front de Libération nationale (FLN), lors des élections législatives et locales.
Que va dire Tliba pour sa défense? Sera-t-elle assez solide face aux preuves préparées par la justice? Coulera-t-il seul où va-t-il entraîner, d'au-tres personnalités, dans sa chute? Il faut rappeler que Bahaeddine Tliba est sorti de nulle part. L'homme a amassé, en un temps record, une grosse fortune, à croire les révélations faites sur les réseaux sociaux par des habitants de Annaba. Il aurait justement, dit-on, aidé son destin politique en offrant un dessous de table contre une place au sein de la direction du FLN. Membre du comité central du FLN, vice-président du groupe parlementaire du parti avant d'être propulsé vice-président de l'Assemblée, Tliba s'est vite solidement installé dans les rouages du pouvoir. Fort de son nouveau statut, Tliba a sombré dans les affaires obscures et l'opulence. Et la justice va chercher si l'enrichissement du député n'a pas des origines illicites. Surtout que beaucoup se dit sur les agissements de cet ex-député qui avait le bras «long» à tous les niveaux. C'est bien Tliba qui a été mis en cause dans les violences qui ont secoué le complexe El Hadjar et c'est bien son nom qui a été scandé par des dizaines de travailleurs du complexe qui manifestaient en 2018. C'est bien le nom de ce député qui a circulé comme étant le bénéficiaire de lots de terrain destinés au développement de projets touristiques ou encore d'un bosquet, et bien d'autres acquisitions. Le procès va donc dévoiler, à ne pas en douter, l'origine de l'enrichissement rapide de l'ex-député de Annaba et le confondre avec ses actes contraires à la loi. La date du procès est fixée, place à la justice.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours