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L’émir du Qatar l’a annoncé hier

Le prochain sommet arabe se tiendra à Alger

«Nous avons besoin, aujourd’hui, de l’Algérie, d’autant que le Monde arabe vit, malheureusement, plusieurs crises», a indiqué l’émir du Qatar.

Le prochain sommet arabe aura lieu à Alger. C’est l’émir du Qatar, en visite, hier, à Alger, qui a révélé la tenue de cette réunion, sans en indiquer la date exacte. Cheikh Tamim Ben Hamad Al-Thani a évoqué ce sommet dans l’espoir de sa réussite, partant du fait de l’aura diplomatique dont bénéficie l’Algérie auprès de l’ensemble des dirigeants arabes. Les raisons du succès d’une telle rencontre ne sont objectivement pas réunis, mais le retour de l’Algérie sur la scène arabe, à ce niveau de responsabilité, est en soi, un apport conséquent à toute la région. C’est visiblement comme cela que l’interprète l’émir du Qatar. Lors de la conférence de presse qu’il a conjointement animée avec le président de la République, il n’a pas hésité à souligner «le rôle de l’Algérie aux niveaux régional et arabe». Une reconnaissance qui vaut son pesant de confiance en la capacité de l’Algérie dans le «règlement de nombreux conflits», a donc assuré l’hôte d’Alger, dont le pays vit une situation compliquée avec les pays du Conseil de coopération du Golfe. Les différents conflits qui minent la Ligue des Etats arabes n’ont certes pas été sériés par Cheikh Tamim Ben Hamad Al-Thani, mais son propos est on ne peut plus édifiant lorsqu’il annonce : «Nous soulignons le rôle de l’Algérie aux niveaux régional et arabe.» L’espoir d’une réussite du prochain sommet des Etats arabes d’Alger, semble donc agir comme le moteur diplomatique qui manquait au Monde arabe, ces dernières années. «L’Algérie a une histoire honorable en matière de résolution des conflits survenus dans la région et le Monde arabe. Nous avons besoin, aujourd’hui, de l’Algérie, d’autant que le Monde arabe vit, malheureusement, plusieurs crises», a indiqué l’émir du Qatar, mettant ainsi en évidence toute l’importance stratégique du retour de l’Algérie et l’organisation sur son sol de la prochaine réunion de l’organisation panarabe.
Ce témoignage de profond respect du poids de l’Algérie ne relève pas de la «flatterie», mais repose sur des faits avérés tout au long des dernières décennies. Faut-il rappeler, à ce propos, la dernière grande réussite diplomatique algérienne en 2017, lorsque Alger a pu trouver un accord entre l’Arabie saoudite, l’Iran et la Russie pour une réduction conséquente des quotas de production de pétrole. Alors qu’on s’attendait à l’implosion de l’Opep, l’Algérie a réussi le tour de main d’associer les pays producteurs non-Opep et partant, freiner la tendance baissière des prix de l’or noir. A ce jour, l’ensemble des pays de l’Opep et non-Opep s’en tient toujours à l’accord d’Alger. Le Qatar, membre de l’Opep a vu les diplomates algériens à l’œuvre.
Cela pour dire que les propos de l’émir du Qatar sont véritablement sensés et l’apport de l’Algérie est effectivement important dans la résolution des conflits en Libye, en Syrie, au Yémen et au sein du CCG où le Qatar se trouve minoritaire. Il est clair qu’à côté, la question du DG d’Ooredoo Algérie ne pèse pas lourd et Cheikh Tamim Ben Hamad Al-Thani qui n’a pas abordé le sujet dans sa déclaration à la presse à l’issue de l’entretien qu’il a eu avec le président de la République, a bien traduit la situation en soulignant que le tête-à-tête avec Abdelmadjid Tebboune était «constructif et bénéfique». Et d’insister : «Nous sommes d’accord sur tous les points.» L’émir a également exprimé sa volonté à œuvrer «à la promotion des relations bilatérales dans tous les domaines, notamment les domaines économiques et d’investissement». Il convient de rappeler à ce propos que le partenariat algéro-qatari dans l’industrie sidérurgique est un exemple de parfaite collaboration. Le complexe de Bellara qui a nécessité un investissement de 2 milliards de dollars est entré l’année dernière en production et constitue un projet structurant de l’économie du pays. Après avoir conclu une affaire aussi fructueuse pour les deux pays, une reprise du partenariat ne pourrait pas être difficile.
Il reste, en effet, la question du DG d’Ooredoo, dont on ne connaît pas grand-chose. Mais il semble que la réaction, plutôt compréhensive du partenaire qatari plaide pour une conclusion qui ne sera pas fâcheuse pour Alger et encore moins pour Doha.

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