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Le chantier de la nouvelle constitution fin prêt avant le 15 mars

Le temps des «architectes»

Tous les Algériens sont invités, pour la première fois depuis l’indépendance, à débattre de la loi des lois. L’expérience semble intéressante, son succès par contre demeure tributaire de l’adhésion qu’elle suscitera, mais aussi du temps de maturation de ce texte.

«Ce ne sera pas du sur mesure pour un président, un clan ou un mode de gouvernance» a affirmé Abdelmadjid Tebboune en parlant de l’amendement prochain de la Constitution. Le président qui a affirmé que la Loi fondamentale sera l’étape capitale pour «l’avènement de la nouvelle République», s’est engagé à opérer autant d’amendements et de changements «jusqu’à ce que nous parviendrons à une Constitution consensuelle». Arriver à un «consensus» sur le texte qui fixera toutes les règles, hiérarchisera l’ensemble des rapports entre gouvernants et gouvernés et définira les droits et les libertés des citoyens, cela équivaut, assurément, à la matérialisation d’un Etat démocratique. Car, pour qu’une Constitution soit réellement démocratique, il faut déjà que le peuple participe à son élaboration. C’est là la seule manière de garantir à chaque citoyen de se reconnaître dans la Constitution et de s’assurer que ses droits et libertés seront protégés quel que soit le mode de gouvernance. L’Algérie aura-t-elle en 2020, une telle Constitution ? Pour le moment, ce qui est certain, c’est que la première mouture de l’amendement de ce texte sera connue vers la mi-mars. C’est du moins, ce qu’a assuré hier, le chargé de mission à la présidence de la République, Mohamed Laâgab. Ce dernier a annoncé que le Comité d’experts chargé de formuler des propositions sur la révision de la Constitution achèvera sa mission vers le 15 mars prochain et présentera une première mouture qui sera soumise à débat et enrichissement. Dans ce brouillon, les changements qui seront proposés par les experts ne porteront que sur les recommandations faites par le président autour de sept axes, à savoir la protection des libertés et droits des citoyens, la moralisation de la vie publique et la lutte contre la corruption sous toutes ses formes, en sus du renforcement du principe de la séparation et l’équilibre des pouvoirs et la promotion du rôle du Parlement dans l’accompagnement de l’action du gouvernement, le renforcement de l’égalité entre citoyens face à la loi et la consécration des mécanismes d’organisation des élections, la réglementation du champ médiatique et l’amélioration de la gouvernance. Mais comme le chef de l’Etat a affirmé «qu’il n’existe aucune restriction» dans la révision constitutionnelle prévue hormis ce qui a trait à l’unité et à l’identité nationales, il faut s’attendre donc à ce que de nombreuses propositions soient formulées par les partis politiques, les syndicats, la société civile, l’élite... Au moins 700 copies de la première mouture de la Constitution seront distribuées à tous les acteurs concernés par la révision de la Loi fondamentale du pays qui sera, en plus, publiée sur le site Internet de la présidence de la République et les réseaux sociaux, de manière à permettre à tous les citoyens de débattre en vue d’enrichir le texte. Le débat sera bientôt ouvert et sera totalement libre ! Certes, il sera limité dans le temps, mais c’est déjà en soi un bon début ! Tous les Algériens sont invités, pour la première fois depuis leur indépendance, à débattre de la loi des lois. L’expérience semble intéressante, son succès par contre demeure tributaire de l’adhésion qu’elle suscitera, mais aussi du temps de maturation de ce texte. En fait, pour discuter du texte fondamental avec tout citoyen, il aurait fallu d’abord lancer des campagnes explicatives, d’initiations et de vulgarisation. C’est là le rôle de la société civile, des partis politiques, des syndicats, des médias… Mais pour qu’il puisse être réalisé, il aurait peut-être fallu se donner plus de temps. Cependant, il ne s’agit là que de la première expérience de l’Algérie et qui ne trébuche pas en faisant ses premiers pas ? C’est la règle de la nature et il faut s’attendre à ce que grâce à ce début qui s’annonce sous de bons auspices, l’Algérie avancera, bientôt, à pas sûrs, vers un État fort dans lequel les citoyens, égaux devant la loi, exerceront leurs droits en toute liberté dans le cadre de la loi.

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