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Deux documentaires français controversés sur le Hirak

Les écrans de la discorde

L'affaire sera à l'ordre du jour d'une séance parlementaire ce lundi.

Il aura suffi moins de 48h après la diffusion sur TV5 du reportage sur le Hirak «l'Algérie mon amour», pour que la vérité éclate de la bouche des principaux intervenants, dans une grande polémique pour dénoncer les desseins malsains du réalisateur.
Ceci étant, il s'avère que le contrat moral établi entre les acteurs de ce reportage et le réalisateur, notamment pour la préservation de leur intimité, n'a pas été respecté, pis encore, leurs interventions ont été sorties de leur contexte pour servir les fins d'une orientation qui au final, crevait l'écran durant toute la durée du documentaire, au point où les commentaires et les réactions qui ont suivi sa diffusion partaient dans tous les sens.
Par ailleurs, l'autre aspect récurrent du reportage, est sans doute cette image malsaine omniprésente, d'une Algérie que beaucoup d'internautes ne reconnaissent pas, ne s'identifient pas au contenu du documentaire et dénoncent l'absence de représentativité des autres franges de la jeunesse, qui est également libre d'avoir sa propre opinion, ainsi que le droit d'avoir sa place au sein de la société. C'est dire qu'en plus de la malhonnêteté exprimée par les protagonistes du reportage, il semble que le réalisateur n'a pas eu énormément de difficulté à faire dans le grand subjectivisme, et la manipulation. C'est précisément ce qu'explique le jeune étudiant de 20 ans Anis, l'un des intervenants de ce film, dans une vidéo publiée sur son compte tweeter ce jeudi, insistant sur le fait que le message le plus important n' a pas été retenu dans le documentaire « le point le plus essentiel, celui qui rassemble tous les jeunes du Hirak, c'est le changement et le respect des libertés et non pas la vie privée de chacun. C'est cet aspect qui devait être véhiculé par le film. J'ai été surpris et profondément déçu par le contenu du documentaire, qui a complètement changé. Il y a des scènes intimes qui ont été filmées à notre insu».
Un triste buzz qui a rapidement dépassé les contours de la Toile pour se hisser au niveau de la sphère diplomatique, du fait que le ministère des Affaires étrangères a réagi en rappelant son ambassadeur à Paris pour consultation et a estimé dans un communiqué que «Le caractère récurrent de programmes diffusés par des chaînes de télévision publiques françaises, dont les derniers en date sur France 5 et la Chaîne parlementaire, le 26 mai 2020, en apparence spontanés et sous le prétexte de la liberté d'expression, sont en fait des attaques contre le peuple algérien et ses institutions, dont l'ANP et sa composante, la digne héritière de l'Armée de Libération nationale (ALN)».
Après le stade du débat, qui a suivi la diffusion du reportage, l'incident s'est développé en affaire, puis en dossier qui fera partie de l'ordre du jour d'une séance parlementaire lundi prochain, selon certains médias. Il faut dire que les témoignages des intervenants, ont apporté la lumière sur les intentions qui se cachaient derrière cette entreprise, en l'occurrence, semer le doute et la division au sein d'une jeunesse éclectique et plurielle. 

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