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Ils ont repris le travail après un accord avec la tutelle

Les magistrats actent la fin de la grève

Le syndicat a conclu non pas un contrat définitif, mais un accord de principe.

Parmi les magistrats qui attendaient les résultats de la rencontre de médiation entre leur syndicat et le premier président de la Cour suprême, certains n’ont pas caché leur déception. L’accord conclu n’a donc pas fait l’unanimité au sein de la profession. Mais il était d’ailleurs illusoire de croire à une attitude totalement acquise aux conclusions du dialogue ministère-SNM.
Ainsi, tout en dénonçant la forte pression subie par le président du syndicat, des magistrats visiblement très peu convaincus des résultats, ont pointé du doigt certains membres du bureau exécutif. Le dénouement du conflit entre les magistrats et le ministère de la Justice a occasionné désillusions et mécontentement. Il reste que ces réactions négatives ne sont pas majoritaires dans le corps de la magistrature. Preuve en est, la grève a bel et bien cessé, hier, et l’accord trouvé entre le ministère de la Justice et le Syndicat des magistrats semble avoir été assez bien reçu par les concernés eux-mêmes, à l’exception de quelques individus.
Parmi ces derniers, on retiendra les responsables du Club des magistrats, un syndicat en voie de constitution. Les propos du président de ce nouveau syndicats sont plus tranchés.« Le Club des magistrats s’est dit surpris par la décision unilatérale et précipitée du Syndicat national des magistrats (SNM) de suspendre sa grève», note-t-on. Pour lui, l’accord conclu est en deçà des attentes des magistrats. Tout en déclarant «comprendre l’ampleur des pressions, menaces, intimidations et représailles, tacites et notoires que subissent les magistrats (…), il considère le contrat conclu avec la tutelle, en cette conjoncture sensible, comme un échec pour de nombreux adhérents du syndicat et certains magistrats honorables, mais aussi un choc pour l’élite de la société, qui commence à afficher une sympathie et un soutien aux magistrats, notamment après les événements dramatiques et terribles survenus à l’intérieur de la cour d’Oran». Mais que vaut cette réaction devant l’attitude majoritaire des magistrats qui ont, il faut bien le reconnaître, suivi l’appel du SNM. Le club affirme que ses membres «n’ont pas été consultés à propos de cette décision surprise et que son soutien qui reflète plus l’idée de la consécration de l’indépendance de la justice que la satisfaction des revendications socioprofessionnelles, est suite à la sollicitation du SNM». Il reste à savoir l’attitude prise par les syndicalistes du Club vis-à-vis de la reprise du travail. Au regard du retour à la normale du fonctionnement de l’ensemble des établissements judiciaires du pays, que l’on est dans une attitude de dénonciation de principe, pas dans les faits. Cela dit, le nouveau syndicat considère que «cet accord est une soumission à la volonté du ministre de la Justice de casser la grève et rompre la cohésion entre les magistrats». à titre de rappel, le syndicat avait exigé le départ du ministre avant d’amorcer le dialogue. Le club a exprimé aussi ses appréhension quant «aux conséquences de cet accord contre ses membres et ceux du Syndicat national des magistrats qui vont payer les pots cassés…». Ce qu’il y a lieu de retenir au final, c’est que le Club des magistrats se déclare contraint de respecter l’accord conclu entre le SNM et la tutelle pour suspendre la grève. C’est donc acté. Il reste qu’il s’engage à poursuivre le combat pour la concrétisation de l’indépendance de la justice.
Pour ce club «l’indépendance de la justice n’est pas un privilège au juge, mais un droit fondamental consacré par la Constitution». «Malgré le fait que l’ensemble de ses membres n’est pas lésé par le vaste mouvement opéré par la tutelle, le club a soutenu la grève déclenchée par le SNM, étant convaincu que cette action pourrait contraindre l’éxécutif à plus de concessions dans la lutte pour la consécration de l’indépendance de la justice».
Par ailleurs, le club des magistrats soutient que «ce mouvement a été désigné par un gouvernement illégitime désigné par les forces anticonstitutionnelles rejetées par le peuple ». Pour rappel, le syndicat a obtenu non pas un accord définitif, mais un accord de principe pour, entre autres, la mise sur pied d’un «atelier de travail visant à l’enrichissement des textes relatifs à l’indépendance de la justice». Sur le plan des revendications socioprofessionnelles, l’accord prévoit le versement des dus dans le cadre de revalorisation ou du dégel du point indiciaire avec effet rétroactif depuis janvier 2019. Cet accord prévoit également l’examen par le Conseil supérieur de la magistrature des recours qui seront introduits par les magistrats lésés par le vaste mouvement dans le corps de la magistrature.

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