{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Epargne et érosion du pouvoir d’achat

Les ménages plutôt pessimistes

L’impact de la dévaluation du dinar et la chute libre du pouvoir d’achat, minent le terrain des ménages, qui n’arrivent plus à épargner le moindre sou.

En effet, la hausse des prix de tous produits de consommation confondus et la baisse du pouvoir d’achat des ménages semble s’accélérer dangereusement, ne laissant aucune chance à ces derniers de mettre de côté le moindre pécule. Situation mettant dans l’embarras les chefs de famille, de plus en plus « pessimistes », quant à leur capacité future à supporter la cherté de la vie, encore moins à épargner, comme ils avaient l’habitude de le faire. Les ménages, qui avaient pour habitude de se rabattre sur leurs tirelires en situation de difficulté, pour couvrir certains besoins, comme ceux de l’Aïd, la rentrée scolaire ou autre, n’ont plus cette possibilité. Le solde d’opinion relatif à cet indicateur est négatif. Sept ménages sur 10, subissent de plein fouet la dégradation du pouvoir d’achat, notamment à l’approche de certaines occasions incontournables, telles que le Ramadhan et la fête de l’Aïd
El Adha entre autres. Cette dernière est appréhendée à plus d’un égard, avec l’envolée des prix du mouton, occasionnée par l’épidémie des petits ruminants. Pis encore, si certains se disent prêts à sacrifier la célébration du rituel, à la faveur, d’au moins une semaine de vacances en famille, il se trouve que là aussi, l’impossible domine, du fait des prix inabordables des hôtels. Avec des mots désolants, certains chefs de famille se sont dit incapables de se permettre le rituel, encore moins un court séjour. Tel le cas de Badreddine F, employé de la Sonelgaz. « Cette année le mouton de l’Aïd ne figure pas dans mon budget. J’ai déjà du mal à joindre les deux bouts », nous confie ce père de trois enfants. Pour lui, l’essentiel, c’est d’essayer d’acheter les vêtements de l’Aïd pour ces enfants.
« La tenue de l’Aïd devra être conservée pour la rentrée scolaire », a ajouté notre interlocuteur. Si Badreddine a préféré la tenue de l’Aïd pour ses bambins, au détriment du mouton, par contre, d’autres chefs de famille se sont désistés des deux. Pour eux, la reprise des classes, à elle seule est une saignée à blanc. Divers, déclarations et propos reflètent le pessimisme des chefs de famille à Annaba.
La perception des ménages aux dernières évolutions des prix de tous produits alimentaires, a été unanime quant à leur hausse exorbitante, notamment depuis 2017.Au cours des 24 derniers mois, les prix des produits alimentaires n’ont pas cessé d’augmenter, selon plus de 80% des personnes apostrophées sur la question. Pour le reste, leur maintien d’un certain équilibre, est le fait de rentes financières renforçant leurs salaires, comme c’est le cas, de ce couple d’employés du Trésor public à Annaba. Composé de cinq membres, le couple se rabat sur la location d’un bien immobilier, pour arrondir ses fins de mois, ce qui n’est pas le cas de tous les ménages qui, avec un pessimisme bien distingué, appréhendent non pas l’achat du mouton de l’Aïd, mais plutôt les mois à venir. Ces derniers s’annoncent de plus en plus difficiles à supporter, avec la dévaluation continue du dinar et la chute libre de leur pouvoir d’achat. Cette situation mine le terrain des ménages, qui n’arrivent plus à épargner le moindre sou.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours