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Béjaïa

Les robes noires protestent

L’incarcération des porteurs du drapeau amazigh et la tenue de propos racistes par la députée Naïma Salhi, n’ont pas laissé indifférents les membres du barreau de Béjaïa.

Hier, l’heure était à la protestation, les robes noires relevant du barreau de Béjaïa ont initié une nouvelle action qui s’inscrit en droite ligne des revendications du mouvement pour le changement du système, né le 22 février dernier. Les avocats de Béjaïa restent fidèles aux revendications populaires, en les appuyant à chaque fois que nécessaire par des actions à la hauteur des attentes. Après la déclaration rendue publique avant-hier à la faveur de la réunion de ses membres dans un conclave extraordinaire animé par son président, Salem Khatri, le barreau de Béjaïa a dénoncé et condamné l’arrestation des jeunes porteurs d’emblèmes amazighs. Plus encore, il a annoncé sa décision de déposer plainte contre la députée Naïma Salhi et de se constituer partie civile.
Hier, ces décisions ont été mises à exécution dans un mouvement de protestation, qui n’est pas nouveau pour le barreau de Béjaïa, dont l’accompagnement de la protestation populaire s’est exprimé à maintes reprises. Les robes noires de Béjaïa, ont, en effet, observé un mouvement de grève, boycottant tous les procès du jour. Un mouvement de protestation s’est tenu dans l’enceinte du tribunal de Béjaïa au cours duquel les avocats, à travers leur porte-parole ont signifié une fin de non-recevoir aux mesures d’incarcération des jeunes ayant brandi vendredi dernier l’emblème identitaire de l’Afrique du Nord, estimant qu’il n’existe aucun texte de loi qui justifie ces mesures et, par voie de conséquence, les avocats de Béjaïa exigent la libération de ces détenus, y compris ceux emprisonnés pour des délais d’opinion.
Alors que ceux qui versent sans retenue dans des propos raciaux et discriminatoires ne sont pas inquiétés, des jeunes innocents, croupissent en prison pour avoir porté un drapeau pourtant toléré depuis la nuit des temps. Cette incompréhension a poussé les mem-bres du barreau de Béjaïa à déposer une plainte contre la députée Naïma Salhi qui ne cesse de verser son venin sur la population de la Kabylie et plus généralement contre tous ceux qui se sentent amazighs.
C’est la deuxième plainte contre la députée. Elle est l’œuvre d’avocats de Béjaïa. Va-t-elle aboutir. Ira-t-on vers un procès qui mettra fin à l’impunité ? des questions qui taraudaient encore hier de nombreux participants au rassemblement de protestation des avocats de Béjaïa. Une action qui s’est achevée dans le calme, faut-il le souligner.

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