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Fethi Benachenhou sur la politique sanitaire de l’Algérie

«Réhabilitons la médecine préventive !»

Ce n’est pas le système en question qui pose problème dans le dysfonctionnement de la santé publique, mais bien son accomplissement sur le terrain.

C’est un fait ! Le système national de santé publique fait l’objet de nombreuses critiques de part et d’autre ! On entendra souvent dire que celui-ci doit être transformé du tout au tout, car inefficace.
A cette sentence, le docteur Fethi Benachenhou opposera une négation catégorique. « C’est une tromperie », répond-il à ce qui est d’après lui, « une idée reçue ». Et pour cause, a-t-il signifié à L’Expression, ce n’est pas le système en question qui pose problème dans le dysfonctionnement de la santé publique, mais bien son accomplissement sur le terrain. Il a expliqué que notre politique sanitaire, bien que marquée par une certaine nonchalance, est loin d’être « obsolète », comme le laissent entendre certains. « Pour parler d’un système, il faut d’ores et déjà connaître son agencement », a-t-il défendu. Dans ce sens, il a rappelé que celui-ci a été établi par nécessité épidémiologique, au lendemain de l’indépendance. En cette période, soulignera-t-il : « l’état des lieux de la santé publique dans notre pays était effroyable. Les gens vomissaient du pus, dans les rues et la tuberculose faisait des ravages», dira-t-il, en qualifiant cette situation de « génocide sanitaire », perpétré par la France coloniale.
C’est donc, poursuit-il, à ce moment-là, qu’un système de santé national s’est imposé et a finalement vu le jour. « On est arrivé à vacciner les gens de la polio et à éradiquer plusieurs maladies contagieuses », précise-t-il en citant à titre d’exemple le travail fourni par l’Institut national de la santé publique (Insp). Les acteurs de la santé relevant de cette structure avaient entamé des recherches très avancées et avaient une vision plus large de l’orientation sanitaire du pays, explique le docteur Benachenhou.
Le travail de chaque infrastructure de la santé était par conséquent hiérarchisé. Un travail de sensibilisation et de prévention contre les maladies infectieuses a été durement mené pour venir à bout de celles-ci.
Ce qui a permis d’après lui, de remédier à une situation sanitaire chaotique arrivée pourtant à un point de non-retour. Le docteur a justement expliqué qu’aujourd’hui, la faille de ce système réside dans le fait de réduire toute notre politique de santé aux hôpitaux. Ce qu’on appelle dit-il, « l’hospitalo-centrisme ». Aussi, il pointe du doigt, l’absence flagrante du volet « prévention » au sein même de ces structures. Pourtant, explique-t-il, « ce même système à l’époque de son établissement, s’est axé sur la prévention ». « Nous sommes passés, regrette-t-il, d’une médecine préventive à une médecine curative. » C’est même d’après lui, ce qui a dévié notre système sanitaire lequel était à la pointe de sa trajectoire prometteuse. Il fera remarquer dans ce registre, l’augmentation affolante du nombre de diabétiques, de maladies cardiovasculaires et autres.
Le professionnel de la santé suggère donc, un « retour aux sources».
Mais cela ne se réalisera que s’il ya une réelle velléité et engagement de la part de tous les acteurs pouvant influer dans ce domaine. Cela va, du département du commerce qui se doit de réduire le taux de sucre dans les différents produits alimentaires, jusqu’à la formation du médecin qui doit être focalisée sur la prévention. Le docteur Fethi Benachenhou recommande, par ailleurs, de suivre les exhortations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), notamment en matière de consommation.

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