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Béjaïa

Rues et administrations désertées

Le premier cas de décès dû au coronavirus enregistré à Sidi Aïch semble accélérer le confinement de la population et la désertion de certaines administrations.

Serait-ce l’état d’urgence sanitaire, avant l’heure ? On serait tenté de le croire. Le premier cas de décès confirmé atteint du coronavirus par les services de la DSP de Béjaïa, appuyé par des appels à partir de certains minarets et le véhicule de la protection civile avec son mégaphone sillonnant les quartiers, a précipité franchement l’autoconfinement dans les quatre coins de la wilaya de Béjaïa, rappelant ainsi à l’ordre les habitants qui, jusque-là, faisaient fi des recommandations et des mesures sanitaires de sécurité pour éviter la propagation du Covid-19.
Si jusqu’à avant-hier, le confinement volontaire était suivi mais pas de manière générale au chef-lieu de la wilaya, depuis hier, il tend à se généraliser, notamment dans la vallée de la Soummam, où la ville de Sidi Aïch a enregistré le décès d’une personne, âgées certes, mais très populaire dans la région. Rentré de France, il y a quelques jours, cet émigré de 80 ans a eu certainement à rencontrer plusieurs personnes, avant que sa situation sanitaire ne se dégrade brusquement. Transféré au CHU pour des besoins d’isolement et d’analyse, la victime rendra l’âme avant même que les résultats, qui se sont avérés positifs, ne parviennent à Béjaïa.
Du coup, c’est le branle-bas de combat. Partout, les maires et le mouvement associatif s’investissent dans une large campagne de sensibilisation, en faveur du confinement. A Akfadou, le maire avait jugé utile de réunir les comités de villages et les associations pour un conclave qui s’est soldé par la fermeture de toutes les entrées de la commune. Les va et vient sont désormais soumis à l’autorisation et seulement en cas de besoin urgent. Parallèlement, des équipes ont été constituées pour désinfecter les endroits publics. A Tifra, Sidi Aïch, Tala Hamza, les édiles communaux sortent de leur réserve pour insister sur le confinement, seule voie de salut pour stopper la propagation du virus.
Alors que les marchés hebdomadaires ne sont plus de mise, les citoyens, enfin ceux qui ne se sont pas confinés chez eux, s’approvisionnaient chez les marchands ambulants. Des groupes de personnes vêtues de combinaisons blanches, avec bavettes de protection, s’attelaient à l’aide de pulvérisateurs à nettoyer les abribus, les trottoirs, ainsi que les devantures des magasins et façades avec de l’eau javellisée.
Au chef-lieu de la wilaya, les déplacements sont réduits au strict minimum. Des policiers en bavettes n’ont plus à faire face aux grands bouchons. La circulation est aussi fluide qu’un vendredi d’avant le Hirak. Les administrations fonctionnent au ralenti, lorsqu’elles ne sont pas carrément fermées. Les cas de Sonelgaz, de la DTP et à un degré moindre, les services communaux sont carrément désertés par leurs employés. Ces derniers justifient leur abandon de poste par le manque de moyens de protection, dont les bavettes et les solutions hydro-alcooliques.
A ce propos, les centres de formation féminins de Béjaïa se sont mis à l’œuvre depuis hier. Les stagiaires et leurs enseignantes ont reçu trois rouleaux de tissu triple couche pour confectionner des bavettes, introuvables dans les pharmacies. L’appel de la directrice de la formation a eu un écho favorable qui n’a de valeur que de démonter le degré de solidarité du personnel et des stagiaires de la formation professionnelles.

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