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Etat des lieux et préparatifs du scrutin à travers le pays

Sur le chantier de la présidentielle

Chaque candidat est censé avoir pris des dispositions pour éviter des scènes regrettables, aussi isolées soient-elles.

Escarmouche à Annaba, un candidat obligé d'annuler une rencontre à Tindouf, des marches de soutien à la présidentielle réussies à Ghardaïa et Laghouat, l'actualité de la présidentielle dans le pays profond est plutôt bien fournie. Les Algériens ne sont manifestement pas indifférents au prochain rendez-vous électoral qui suscite, bien avant l'ouverture de la campagne électorale, des réactions, parfois rudes de la part des anti, comme des pro-élection. Les cinq candidats qui observent, certainement avec beaucoup d'intérêt le bouillonnement social qui caractérise jusque-là quelques points du territoire national, ont intégré la probabilité d'une forme de généralisation de comportement à la limite de la bienséance dont se rendent coupables quelques individus visiblement fermés au concept de liberté d'expression, pourtant défendu et promu par le Mouvement populaire du 22 février dernier.
Il reste que ramené à la taille du pays et l'importance de l'enjeu, le nombre effectif des «perturbateurs» n'est pas de nature à constituer un sérieux frein au processus électoral. Il reste néanmoins que «le miroir grossissant», que sont les réseaux sociaux, surestiment les initiatives malheureuses, de part et d'autre, et mettent sous le boisseau, toutes les marques de maturité politique, dont font montre au quotidien, les Algériens des quatre coins du pays. Face à cet état de fait, dont on ne peut pas mesurer l'impact réel sur la société, en raison d'une médiatisation via l'Internet, disons-le outrancière, des aspects négatifs de toutes les mobilisations enregistrées dans le pays, les états-majors des candidats sont amenés à tâtonner dans toutes les régions du pays.
Ils devront systématiquement s'assurer de la «qualité» de l'accueil que les prétendants à la magistrature suprême recevront à leur arrivée sur les lieux des meetings ou des bains de foule. Il va de soi que cela passe prioritairement par la «compétence» du personnel dont dispose chaque candidat à l'intérieur du pays. Dans la bataille de l'image que vont mener les Benflis et consorts, ce seront leurs représentants locaux et leurs relais au sein de la société qui vaudront leur pesant d'or. Loin de «recruter de gros bras», pour s'assurer une sérénité dans les débats qu'ils auront avec les citoyens-électeurs, les candidats se reposeront sur des personnalités respectées dans les wilayas où ils feront leurs déplacements. De fait, la difficulté apparente de mener campagne dans l'Algérie profonde passe paradoxalement pour être une véritable motivation pour les cinq à trouver des relais crédibles et écoutés par les citoyens. Ce ne sera pas aisé, mais cela garantira, d'une manière ou d'une autre, une écoute sérieuse de la part des citoyens. Les candidats doivent donc réfléchir, à deux fois, avant de prendre dans leurs équipes à l'échelon local, des hommes et des femmes bénéficiant d'une crédibilité réelle, afin de «désamorcer» des situations conflictuelles susceptibles, justement, de se multiplier, au regard de l'électricité qui caractérise l'atmosphère politique, dans les grandes villes, comme dans les hameaux les plus reculés.
Pour l'heure, les informations qui remontent du terrain font état d'incidents isolés et sans gravité, mais l'impact des «disputes de voisins» est autrement plus «dévastateur» pour l'image des candidats qui devront systématiquement s'expliquer sur une impopularité supposée. Et pour cause, les quelques dizaines de citoyens qui organisent des «guet-apens politiques» ont conscience, qu'une action ne durant que quelques minutes, vivra plusieurs jours sur le Net et remettra en cause l'engagement du candidat.
On ne parlera pas programme, ni idées, mais on s'interrogera sur les slogans jetés à la face des candidats. Un petit week-end les sépare de l'ouverture officielle de la campagne électorale.
On imagine que chacun a bien préparé sa première sortie. Ce sera dans des «lieux sûrs» où ils comptent des relais efficaces et d'où ils pourront lancer leur campagne dans les meilleures conditions possibles. Mais le succès du lancement ne constitue pas une garantie pour le reste du parcours. Pour l'heure, il est impossible de prévoir l'ambiance de campagne, mais il est clair que chaque candidat est censé avoir pris des dispositions pour éviter des scènes regrettables, aussi isolées soient-elles.

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