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POLITIQUE

Un pouvoir à la dérive

Bouteflika est-il conscient, se rend-il compte des dégâts qu’il commet contre les institutions algériennes depuis qu’il est en charge des affaires de la République?

Disposer d´immenses pouvoirs nuit-il au pouvoir? Question cruciale qui ne date pas du dernier printemps. Quelle personnalité dans le monde dispose de trop de pouvoirs par les temps qui courent? Les rois? Certainement, mais tout dépend des pays où ils exercent leur magistère... Amine Dada, a-t-il eu trop de pouvoirs de son vivant? Tellement qu´il mua en poupée gonflable avant de sombrer complètement dans le ridicule mugabe Alors?
Son peuple affamé n´attend plus que le moment propice pour jeter ses cendres au diable. Une question! Un chef d´Etat, monarque ou élu, qui détient trop de pouvoirs entre les mains, est-il naturellement porté à en abuser? Trop souvent! Qui ne se souvient pas d´Hitler? Elu au suffrage universel, il s´installe comme chancelier du Reich allemand à Berlin et envahit la Pologne et les Sudètes, quelques années plus tard.
C´est la Seconde Guerre mondiale et ses millions de morts et de blessés, sans parler des handicapés à vie. Notre monde avait-il besoin de tant de victimes pour progresser? Sûrement pas! A nous maintenant. Abdelaziz Bouteflika, dispose-t-il de pouvoirs exorbitants? Sûrement!
Depuis son accession à El-Mouradia, son seul souci a toujours été de se confier à son entourage, en cabotin affirmé, pour dire et même vociférer qu´il lui en faut encore et toujours du pouvoir pour mieux gouverner... Après avoir sucré dans leur intégralité les prérogatives du Chef du gouvernement, il s´est mis à combler sa fratrie de privilèges au point que sa parentèle partage pratiquement son exorbitant pouvoir avec lui, avec tout ce que cela comporte comme abus et malversations en bout de course...
Bouteflika est-il conscient, se rend-il compte des dégâts qu´il commet contre les institutions algériennes depuis qu´il est en charge des affaires de la République? Insatiable, il souhaite toujours un mandat de 7 ans au lieu de cinq actuellement. A le suivre dans cette voie, bientôt pour se faire délivrer une carte d´identité, il faudra lui écrire pour lui demander son aval. Comment en est-il arrivé là? S´agit-il d´une revanche à prendre sur un pays qui ne lui a pourtant pas ménage son affection? Mais que lui n´aime sûrement pas puisqu´il lui a préféré un exil de 20 années au Golfe arabo-persique au lieu de rester en Algérie pour partager les tourments subis par le peuple dont il n´ignore pas la bravoure et la générosité. Ce n´est pas sa seule dérive.
Bouteflika abhorre la paix, quand elle prend le pas sur la déstabilisation. Les pays frappés d´une déstabilisation profonde l´intéressent plus que les autres; c´est ce qui lui permet d´inventer des prétextes pour exiger de nouveaux pouvoirs. Autre secteur honni par lui : l´opposition en politique. Et comme on le comprend!
Un point cardinal de son comportement qui rappelle que l´opposition au temps du Conseil de la Révolution n´était pas interpellée en plénière et au sein de l´Assemblée populaire nationale, mais par des agents de la SM (Sécurité militaire) qui viennent vous arracher à votre famille en pleine nuit. C´est un crève-coeur pour notre vénéré Président de la République que de ne pas pouvoir envoyer l´opposition dans les camps de concentration ou dans les cachots, pour satisfaire son ego. Aussi ne pouvant l´exterminer comme naguère, certains opposants l´avaient été par le système issu du coup d´Etat du 19 juin 1965. Bouteflika a transformé l´opposition légale, en portion congrue pour l´empêcher de se poser en contrepoids à l´immensité des prérogatives qu´il compte pour «gouverner» le pays.
Sa technique de persuasion même jugée éculée n´en a pas moins séduit quelques-unes des personnalités les plus en vue à une certaine époque. On peut citer l´exemple de Boukrouh qui, depuis sa nomination comme ministre, a mis une sourdine à son parti, le PRA, et à ses envolées dans les journaux. On peut aussi bien citer la brève expérience du RCD dans la coalition gouvernementale, mais également celle des autres formations qui, aujourd´hui, se sentent logées à la même enseigne que les vassaux d´un suzerain à qui, il lui prend, de temps en temps, la fantaisie d´humilier son vassal devant l´ensemble de ses sujets.
Reste le FLN contre lequel le chef de l´Etat a utilisé toutes les crasses possibles et inimaginables depuis quelques mois sans parvenir à lui mettre le grappin dessus...

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