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Elle n’arrive plus à mobiliser, ni canaliser le potentiel de la société

Une classe politique impotente

La faillite de la classe politique dans sa totalité a fait qu’un Mouvement populaire qui charrie toutes les forces, y compris centrifuges, s’est imposé comme une dynamique de mobilisation à travers des slogans qui sont parfois antagoniques même.

La classe politique en général et l’opposition en particulier n’ont pas été en synergie avec la demande accrue du changement qui a été exprimée par la majorité du peuple avant l’émergence du Mouvement populaire et son élan un certain 22 février 2019.
Les mouvements sociaux et les Dynamiques de la société civile se faisaient manifester par leurs propres moyens en termes d’expérience quant aux revendications socio-économiques et dans d’autres cas sur le terrain des revendications politiques et citoyennes.
L’absence drastique et honteuse de la classe politique dans son ensemble, dans le processus du changement dont espérait le peuple dans sa majorité, a creusé le fossé entre la société en mouvement et les partis politiques qui étaient censés apporter la contradiction et les alternatives escomptées.
Durant ce temps, la classe politique négociait sa position dans la configuration de l’ancien système rentier et ses chances dans la nouvelle redistribution de la rente politique en la cooptant dans le cadre de la logique qui animait le régime du président déchu et ses symboles.
La faillite de la classe politique dans sa totalité a fait qu’un Mouvement populaire qui charrie toutes les forces y compris centrifuges s’est imposé comme une dynamique de mobilisation à travers des slogans qui sont parfois antagoniques même. Une année après le déclenchement de cet élan populaire mobilisateur, il reste encore un vide que la classe politique n’arrive pas à combler à cause de ses limites et aussi ses accointances avec le régime dont son existence se faisait déterminer toute honte bue.
Le Mouvement populaire vit au rythme des interférences et des dynamiques contradictoires en son sein, des forces hétéroclites le composent d’une manière manifeste, ce qui a favorisé une situation de non-organisation et que les forces de changement démocratique semblent complètement laminées et elles n’arrivent plus à avoir le minimum d’outils pour rassembler et fédérer ce potentiel qui s’exprime à travers la force mobilisatrice du Mouvement populaire.
Cette réalité aurait pu se transformer autrement si la classe politique à travers des partis dits d’opposition auraient joué le rôle central en fédérant les forces et en suggérant des démarches et des schémas d’organisation qui reflètent la situation particulière qui caractérisait le pays à travers le déclic populaire qui s’est manifesté tel un torrent en prenant toute la classe politique de court.
Alors qu’une année est passée après l’émergence de l’élan populaire, la situation n’arrive pas à se débloquer en termes de saut qualitatif que ce soit pour les acteurs dudit Mouvement populaire ni pour les leaders de ce qui est appelé communément classe politique. C’est une situation d’impasse qui frappe la société et la classe politique. Mais la crise est d’abord celle des partis d’opposition qui n’arrivent pas à dégager un paradigme nouveau qui pourrait se constituer comme référentiel politique en mesure d’enclencher un nouveau processus au sein de la société dans la perspective d’entamer une rupture avec les pratiques honnies par le peuple.
L’enjeu se présente comme un élément crucial d’aller vers une nouvelle recomposition de la classe politique dont la responsabilité est entière dans ce qui vient de se produire comme situation d’impasse politique et institutionnelle. La classe politique à travers les partis est interpellée quant à un nouveau rôle à adopter si elle veut retrouver sa place en sa qualité d’institution dont la production des idées politiques et la réflexion lui revient de droit en termes de mission historique qui lui sied.
Le Mouvement populaire tourne le dos à toute organisation, il ne veut pas croire à la structuration ni à dégager des représentants dont l’approche politique doit primer. La classe politique est dans l’obligation de songer à trouver des formules nouvelles en politique pour pouvoir contribuer d’une manière créative dans la mise en place de la nouvelle feuille de route en mesure d’ouvrir les brèches d’une nouvelle pratique politique en mobilisant et en ratissant à travers des approches nouvelles qui riment avec les attentes et les aspirations de la nouvelle génération d’Algériens en quête d’une nouvelle démarche en rupture totale avec ce qui existait précédemment.

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