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27e vendredi du mouvement

Une déferlante populaire à Alger

La mobilisation a repris de plus belle en ce début du 6e mois du mouvement populaire qui est parvenu à maintenir son front uni.

Les rues d’Alger-Centre ont vibré hier. Des dizaines de milliers de manifestants sont sortis en masse en ce 27e acte consécutif, marquant le début du 6e mois du Mouvement populaire qui est parvenu à maintenir son front uni. Il s’agit de l’avant-dernier vendredi du mois d’août marqué par le maintien de la mobilisation malgré la canicule et les vacances. Il est près de 14 h quand une déferlante populaire s’est déversée sur les principales rues de la capitale. Encouragée par les multiples bévues du pouvoir de fait, la contestation a repris de plus belle.
Les manifestants ont accompli bien plus que ce que de nombreux observateurs envisageaient. Face à cette marée humaine, un dispositif sécuritaire impressionnant, où des camions, y compris ceux équipés de canons à eau, des chasse-neige, une multitude de policiers en civil et en uniforme ont été déployés au niveau de différentes rues et places publiques de la capitale.
Sous une chaleur accablante et une trop forte humidité, hommes, femmes, personnes âgées, accompagnés de leurs enfants, ont battu le pavé, défiant ainsi toutes les conjectures qui pariaient sur un essoufflement du mouvement en cette période de vacances et de grandes chaleurs.
Les manifestants ont surtout clamé à l’unisson leur refus de l’instance du dialogue et de médiation et son corollaire, l’élection présidentielle. Une position parmi d’autres, mais que les marcheurs ont voulu majoritaire, même s’il n’est pas évident que cela soit le cas, en l’absence d’un référendum ou un sondage d’opinion réalisé selon des standards universels. «Le dialogue prôné par le pouvoir en place servira à reproduire le système», peut-on lire sur des pancartes et banderoles. Un discours qui vient renforcer la positions de certains partis politiques.
Le président du parti Talaie El-Hurriyet, Ali Benflis a été ajouté à la liste des personnes à critiquer... «Les autorités n’acceptent de parler que de l’organisation d’une présidentielle devant élire un successeur à Bouteflika », déplorent de nombreux manifestants.
Les manifestants qui n’expriment pas forcément l’avis de tout le peuple s’accrochent à leur position de ne pas adhérer à une quelconque feuille de route que veulent imposer des symboles de l’ancien régime. Il faut dire que depuis le départ forcé du président déchu, «le mouvement n’a obtenu aucune concession et avancée vers le changement de régime qu’il réclame», indique-t-on.
Au yeux des manifestants «le système qui est toujours en place, continue d’ignorer la revendication principale du mouvement : «Le démantèlement de tout le système et la mise en place des instances de transition». Des slogans hostiles aux généraux, associés à la revendication de l’«autodétermination du peuple», ont été clamés haut et fort hier.
Dans ce contexte, les manifestants réclament «le départ de chef de l’Etat par intérim et toux ceux qui incarnent l’ancien régime». «Bensalah dégage…», ont-ils scandé. Fait remarquable, les mots d’ordre de «Badissia-novembria» sont complètement invisibles.
Le mouvement refuse que l’ancien régime, organise le moindre scrutin. Les manifestants ont voué aux gémonies l’instance de Karim Younès chargée de définir les modalités de la présidentielle.
Des manifestants n’excluent pas, face à l’obstination du pouvoir, le recours à d’autres actions. «La désobéissance civile est venue !», ont-ils crié à tue-tête aussi. Par ailleurs, tout en réitérant les slogans habituels relatifs à la revendication d’un Etat civil, le rejet du dialogue, les manifestants ont réaffirmé, à maintes reprises, leur intention de poursuivre le Hirak jusqu’à la satisfaction de toutes leurs revendications : «Maranach habsine, koul djemaâ khardjin !» (On ne s’arrêtera pas, chaque vendredi on sortira), ont-ils scandé plus d’une fois. «Makanch hiwar maâ el issabat !» (Pas de dialogue avec les bandes), ont-ils crié également.
A ce stade, il est difficilement envisageable que les Algériens, qui sortent chaque semaine dans la rue, puissent donner leur quitus à ceux qui dirigent l’actuel processus de dialogue.
Des manifestants ont brandi des pancartes réclamant la libération des détenus politiques, notamment le moudjahid Lakhdar Bouregaâ. A noter, par ailleurs, que le slogan «Dawla madania machi askaria !» (Etat civil et non militaire) a été scandé plus d’une fois.

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