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Les soi-disant intouchables et la présomption d’innocence

Depuis le temps que nous fréquentons les juridictions, nous nous sommes fait une idée nette sur la sociologie de l’Algérien autour d’échos qui se dégagent de procès mettant en cause des personnalités. En effet , lorsque l’instruction par exemple, du fameux procès « El Khalifa », a débuté en 2003, les convocations commencèrent à pleuvoir, la curiosité s’est mêlée , parfois à la méchanceté pour commencer un carrousel de défilés de noms célèbres, de faux scoops, de suppositions allant jusqu’aux verdicts sensationnels. La rue s’en empare et les plaidoiries allaient débuter un « opéra » de bouche-à-oreille, alors que l’affaire n’avait même pas débuté à l’instruction du côté de Hamid Tahri, le réputé juge d’instruction. L’ opinion publique, chauffée à blanc, voulait voir, menottes aux poignets, des personnes célèbres et puissantes, ministres en exercice et ex-ministres qui se sont présentés au tribunal de Chéraga (cour de Blida , à l’ époque ) pour être entendus par le juge d’instruction en charge du dossier, suivi de très près par le terrible Mohamed Abdelli, procureur de la République, lui-même serré de très près par feu, Mohamed-Tahar Lamara, alors procureur général près la cour de Blida , avant son décès subit le 24 décembre 2004, suite à une hémorragie cérébrale . Cette situation qui voit les Algériens subjugués par la chute de ces gens est née du fait de la grosse rumeur qui se propage à la moindre accusation dans le monde des affaires , de la politique et de l’ argent sale, jamais touchés du doigt par la justice, faute de preuves, de témoins crédibles. Et pourtant, il ne faut pas oublier le principe cardinal qui veut que la présomption d’innocence demeure le fil rouge qui doit prévaloir entre les faits et la... rumeur ! Il ne restera finalement que la rumeur dans le ciel clair en été, avant de mourir en automne avec la reprise de la vie quotidienne et les faux scoops, les débris de la seule vérité et, évidemment la justice, ses hauts et ses bas ! Entre-temps la présomption d’innocence, elle, pouvait sécher dans les couloirs de nos juridictions ! Il reste à espérer que le 22 février 2019, ait ouvert la porte à l’oxygène enfin libéré des chaînes de l’à-plat-ventrisme ! C’est l’instant du début de la construction de l’indépendance de la justice !

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