{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Le Covid-19 dans les abattoirs

Bizarrement, dans beaucoup de pays d'Europe et d'ailleurs, les abattoirs sont des clusters (foyers) qui obligent au reconfinement. Pourquoi?...

Enigme. L'Allemagne vient de décider le reconfinement dans deux de ses territoires qui comptent plus de 600000 habitants. La raison est une remontée spectaculaire de la contamination au coronavirus dans ces régions après les premières mesures de déconfinement. Le cluster (foyer) de cette réapparition du virus est un abattoir où plus de 1000 salariés ont été tests positifs. Le problème est que d'autres abattoirs de par le monde ont été au centre de la propagation du virus. En France, aux Etats-Unis, en Australie, au Brésil, au Canada, en Irlande, en Espagne...Alors se pose la question des causes de ces «reprises» dans ces lieux. Les scientifiques ne sont pas précis à ce sujet. Les uns parlent de la distanciation qui n'est pas respectée entre les travailleurs. D'autres évoquent le froid et l'humidité propres à ces lieux et qui favoriseraient la multiplication du virus. D'autres vont jusqu'à accuser le nettoyage des lieux au jet d'eau qui pourrait disséminer les particules dans l'air. Ou la vitesse de circulation de la viande sur les chaînes de production obligeant les travailleurs à se rapprocher. Autant d'arguments qui ne sont en fait pas très convaincants. Ce qui est remarquable est qu'aucun des intervenants n'évoque la possibilité d'une contamination de l'animal vers l'homme. Même pas pour écarter cette possibilité. De toute évidence, la question paraît gênante. C'est toute l'industrie agroalimentaire qui serait ciblée. De gros, très gros intérêts sont en jeu. Le seul moment où l'allusion à cette possibilité est perçue, c'est lors de l'annonce faite par l'Allemagne pour interdire « le recours à la sous-traitance dans l'abattage et la transformation de la viande». C'est tout de même tout un pan du secteur qui est sacrifié. Pour sauver le reste? Qui dit que ce «reste» ne comporte pas les mêmes risques que la sous-traitance? On en est là dans les clusters des abattoirs. Tout n'est pas bon à dire. Surtout que le coronavirus continue de défier l'humanité sans livrer ses secrets aux scientifiques qu'il rend de ce fait impuissants. Il est donc inutile de chercher une réponse que les scientifiques eux-mêmes n'ont pas. Une chose est sûre, le Covid-19 a mis la planète sens dessus dessous. Le minuscule virus a mis l'économie mondiale à terre. Il a confiné des milliards d'êtres humains pendant des mois avec à la clé, parfois des séquelles psychologiques. Il a changé les relations sociales. On ne se serre plus la main. On ne s'embrasse plus. Les grands-parents se tiennent à distance de leurs petits-enfants. Sur un plan plus politique, il a permis au commun des mortels de découvrir que les pays de la planète ne font pas de la solidarité leur souci premier. C'est le chacun pour soi alors que le mal est le même et que la mutualisation des moyens aurait pu faire avancer la recherche plus vite. Par contre, et ce qui est plus grave est cette course à qui trouvera le vaccin avant son voisin. En d'autres termes, c'est à celui qui décrochera le pompon car un vaccin pour toute l'humanité représente un marché en trillions de dollars. D'où la guerre entre les partisans et les adversaires de la chloroquine. Entre le produit à bas prix et toujours disponible et le produit cher qu'il faudra forcément distribuer arbitrairement. Les pays riches avant les pays pauvres. Ceci étant, le monde face à cette situation inédite où il est désarmé face à un danger mortel, n'a plus que deux choix de gouvernance. Privilégier l'économie en sacrifiant les populations les plus vulnérables ou, au contraire sauver le plus d'humains en acceptant la récession économique qui en découle. C'est cette deuxième solution qui a été heureusement adoptée par notre pays. Jusque-là très bien menée, on s'en sort plutôt bien. Mais attention, avec le déconfinement même progressif, les conséquences de ce que l'on appelle la «deuxième vague» rend cette solution plus risquée. Basée sur la prévention et ses gestes barrières pour bloquer la transmission du virus, elle nécessite la participation effective de l'ensemble de la population. Par sa prise de conscience, son civisme et sa discipline. Une participation très difficile à obtenir comme on peut le constater un peu partout dans le monde. Il suffit de quelques négligences pour que le virus reprenne toute sa vitesse de propagation. Et réduire à néant tous les efforts déployés précédemment. Une fois encore, il est attendu des Algériens qu'ils relèvent ce nouveau défi en donnant l'exemple d'un peuple solidaire et respectueux de la vie d'autrui. En vivant le déconfinement progressif en cours avec une vigilance accrue et le respect total des gestes barrières, les Algériens peuvent étonner, une fois de plus, le monde entier. Il faut y croire. Nous en sommes capables. Notre histoire en témoigne!

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours