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La bénédiction du baril

Journée historique, hier, pour le monde du pétrole. C'est la première fois depuis octobre 2014, que les prix du baril ont franchi le seul psychologique de 86 dollars. Une envolée qui tombe à pic, surtout que le président de la République a décidé de faire de l'année 2022, celle du décollage économique, après avoir terminé les réformes institutionnelles. De cette hausse des prix de l'énergie, résultera une conséquence directe pour l'Algérie: la reconstitution du matelas des réserves de change, ou du moins son maintien à son niveau actuel qui est déjà appréciable, avoisinant les 44 milliards. Mais cette envolée des prix est-elle un feu de paille ou va-t-elle durer dans le temps? L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) répond par l'affirmative. L'Opep a maintenu, hier, ses prévisions de hausse de la demande mondiale de brut pour cette année, la jugeant «robuste» sur fond de reprise économique, en dépit des risques liés à l'évolution de la pandémie de Covid-19.Sa prévision de la demande a ainsi été maintenue pour 2022, avec un rebond attendu de 4,2 millions de barils par jour (mb/j) pour atteindre 100,8 millions, a indiqué l'Opep dans son rapport mensuel. Le ton est donc à l'optimisme, puisque le gouvernement Benabderrahmane en tirera également un large profit. L'embellie permettra de combler les déficits, au plan interne, dans une conjoncture marquée par une inflation qui met à rude épreuve le pouvoir d'achat des citoyens. Maintenant qu'il a la bénédiction du baril, l'Exécutif n'a plus le droit de tergiverser. Il serait suicidaire de rater ce virage économique. L'enjeu est crucial et la réussite reste tributaire du succès des réformes annoncées en grande pompe par le Premier ministre. Dans son Plan d'action, Aïmene Benabderrahmane a érigé certains secteurs en priorité absolue. Il s'agit plus spécialement des secteurs à forte valeur ajoutée et à fort potentiel de croissance, comme l'industrie, les mines, le tourisme et l'agriculture. Parallèlement, une batterie de mesures est prévue dans la prescription de Benabderrahmane pour espérer un décollage économique. Une thérapie qui concerne les systèmes bancaire et financier à la traîne, booster le grand chantier de la numérisation, rendre plus attractif le marché des affaires. En somme, une révolution dans les textes et dans les mentalités. Le pari n'est pas impossible pour peu que les promesses politiques soient accompagnées de textes d'application sur le terrain. On pense, notamment à la protection des hauts cadres et hommes d'affaires tétanisés par les enquêtes et les arrestations opérées depuis ces deux dernières années pour motif de corruption. Le traumatisme a été tel, que plus aucun cadre ne s'aventure à prendre une
décision, fut-elle très bénéfique pour l'économie nationale. 

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