{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

La dernière carte libyenne

La crise libyenne va-t-elle réellement trouver une issue pacifique? La question peut paraître saugrenue mais les dernières informations qui nous sont parvenues, ces dernières quarante-huit heures, depuis Tunis, où le Forum de dialogue politique piétine sur la question du choix des nouveaux dirigeants du pays, ne sont guère de nature à rassurer sur cette sortie de crise, annoncée depuis plusieurs semaines. Tandis que le maréchal Khalifa Haftar, retranché dans sa base de Benghazi, prépare, dit-on, ses fils à la succession, les 75 représentants, adoubés par la cheffe adjointe de la Mission des Nations unies en Libye (Manul), Stéphanie Williams, ont achevé leurs discussions, jeudi dernier, par des échanges tumultueux de noms d'oiseaux et même d'insultes. Preuve que la représentation des uns et des autres ne suffit pas à dessiner, pleinement, la carte d'un consensus efficace, autour des étapes à franchir, pour la tenue, fixée au mois de décembre, rappelons-le, des élections dont on ne sait, en outre, s'il s'agit d'une présidentielle ou de législatives. Mince, mais salutaire, éclaircie dans ce décor peu rassurant, la présence de Fayez al Serraj, qui devait rendre le tablier le 31 octobre mais a été pressé, par les signataires de la feuille de route arrêtée par la Conférence de Berlin, de demeurer à son poste, suffira-t-elle à contenter toutes les parties? Al Serraj a, d'ailleurs, conditionné sa démission par la composition d'un nouveau Conseil présidentiel et d'un gouvernement d'union, une option fortement soutenue à Berlin par l'Allemagne, l'Italie et les Etats-Unis, mais aussi par la Turquie, parrain du GNA, issu de l'accord de 2015 et reconnu par les Nations unies. A contempler les pourparlers de Tunis, l'option d'une conjonction des vues et des positions sur le choix de dirigeants, capables d'organiser les élections, paraît aléatoire, auquel cas le statu quo serait, logiquement, de mise. Mais le peuple libyen qui a multiplié, depuis quelques semaines, les manifestations pour protester contre des conditions de vie dramatiques qu'aggrave la pandémie du nouveau coronavirus, à Tripoli et Benghazi mais aussi à Misrata et Sebha, a déjà signifié que sa patience est à bout et qu'il exige une solution juste et durable à la crise dont il paie les cruels dividendes. Sera-t-il seulement entendu? Il faut espérer que oui, auquel cas l'ONU et sa représentante adjointe, Stéphanie Williams, auront mérité leur bâton de pèlerin.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours