{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

La dernière croisade de Trump

Les spécialistes sont unanimes: le confinement est émotionnellement difficile et économiquement désastreux. C'est en partant de cette conviction que le président américain Donald Trump a appelé à la «révolte», dans certains Etats démocrates de son pays. Pourtant, il sait, parfaitement, que c'est l'arme principale qui permet à l'humanité de résister à la propagation du redoutable Covid-19. Mais l'homme est pressé de voir la machine économique relancée, à quelques mois du rendez-vous électoral qui lui permettra, espère-t-il, de rempiler pour un deuxième mandat, à la Maison-Blanche. Dans cette optique, il ne recule devant rien et mène une véritable croisade contre les rivaux démocrates, avec, à leur tête, son concurrent annoncé Joe Biden, mais aussi contre les minorités, telles que les musulmans américains. Ce n'est pas par hasard, car il sait que son électorat traditionnel se trouve chez les conservateurs, dont les fondamentalistes chrétiens, et le lobby sioniste américain.
Répondant à son invite, des centaines et, compte-t-il, bientôt des milliers de partisans vont «déferler» devant les gouvernorats démocrates pour «dénoncer le confinement». Sa cible prioritaire s'avère la gouverneure démocrate du Michigan, Gretchen Whitmer, pressentie pour être la vice-présidente de Joe Biden, en cas de victoire à la présidentielle de Novembre prochain. Affûtant ses armes, Trump qui est, on le sait, un tweeter forcené, ne cache pas sa hâte d'en découdre avec ses adversaires, mais il lui faut, pour cela, effacer les aspects négatifs de la pandémie qui a mis à genoux l'économie américaine, dynamitant les arguments du milliardaire qui s'enorgueillissait du boom de l'emploi et dans une Amérique florissante.
Obnubilé par le bras de fer qu'il a imposé à la Chine, non sans balayer, au passage, certains alliés occidentaux, Trump redoute les conséquences du nouveau coronavirus et c'est pourquoi il s'acharne contre Pékin, avec des accusations nées de sa peur d'être balayé par une vague épidémique qui, il n'y a pas si longtemps, nourrissait ses tweets ironiques et ses commentaires, à contre-courant de la peur mondiale et américaine. Comme il n'en est pas à ses premières inconséquences, le voilà qui reproche, maintenant, aux dirigeants chinois d'avoir failli au plan de la transparence, lui qui a longtemps qualifié le Covid-19 de «grippe passagère». L'homme qui a frappé l'UNRWA, pour asphyxier les Palestiniens et conforter l'expansionnisme de son ami Netanyahu, n'a pas hésité, non plus, à assommer l'OMS dont il affirme qu'elle est «trop proche de la Chine». Aveuglé par son racisme et son suprématisme doctrinal, le milliardaire blanc aura, sans doute, marqué d'un fer rouge les Etats-Unis, durant son actuel mandat. Dieu seul sait de quoi il sera capable, s'il est réélu! 

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours