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La force du désespoir

Ce n´est pas trop tôt. Le projet de loi, actuellement en débat à l´APN, sur les obligations auxquelles seront soumis les cadres du secteur public, tend à endiguer une des formes de la corruption. Selon le secrétaire général du gouvernement, M.Noui, cette ordonnance tend «à prémunir les intérêts de l´Etat, notamment après le redéploiement constaté des cadres supérieurs du secteur public vers le secteur privé, en raison des conditions socioprofessionnelles qui leur sont offertes». Ainsi donc, il aura fallu que les dégâts s´accumulent pour qu´enfin, des mesures soient envisagées. Des dégâts révélés par divers scandales dont le dernier, le procès de Blida, a été le plus prolixe sur des fonctionnaires qui rejoignent, sans état d´âme, le privé. Quand bien même il vaut mieux tard que jamais, chacun de nous sait que ce phénomène est aussi vieux que le délit d´initiés qui éclate épisodiquement dans les capitales occidentales. Donc, à chaque jour vaut sa facture.
Des cadres détournent à leur profit des informations liées à leur fonction. Avant de partir «avec armes et bagages» travailler chez le partenaire privé de leur administration. Aujourd´hui, les dispositions de la loi leur interdisent de détenir des actions directement ou par personne interposée au sein des entreprises avec lesquelles ils ont conclu un marché comme elles les obligent à n´avoir aucune autre activité professionnelle durant deux années après qu´ils aient quitté l´employeur public.
Un tour de vis capital qu´on peut aussi mettre à l´actif des réformes des structures de l´Etat. Des réformes qui, comme on le voit, sont complexes et à large spectre. Un spectre qui prend de plus grandes dimensions avec l´adhésion prochaine à l OMC. Une adhésion où la concurrence sera démoniaque et où l´intelligence économique, concept nouvellement introduit dans notre pays, se donnera libre cours. Et où les délits d´initiés et trafics d´influence sont les plus à craindre. Cela dit, et toujours en ce qui concerne la réforme des structures de l´Etat, il est urgent de considérer à sa juste mesure le degré de nuisance des derniers bastions d´opposants à la réforme. Car il y va de la bureaucratie comme du terrorisme. Tant que le phénomène n´aura pas été totalement éradiqué et que subsistent les dernières poches, celles-ci, par la force du désespoir, occasionneront plus de mal qu´à l´ordinaire. Ce qui revient à dire que la vigilance, toute la vigilance, doit être de mise, à la fin annoncée du cycle d´un fléau social. C´est le cas avec la corruption, la bureaucratie tout autant qu´avec le terrorisme.

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