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Le tourisme, c’est du sérieux…

La 21e édition du Salon international du tourisme et des voyages (Sitev) s'ouvrira demain et ce jusqu'au 2 octobre prochain à Alger, après un arrêt de deux ans en raison de la pandémie de Covid-19. À l'annonce de la date de ce rendez-vous par un communiqué du commissariat du Salon, les commentaires fusent. Les professionnels du tourisme n'en reviennent pas, les voyagistes sont assommés et les observateurs interloqués. À quelle logique obéit l'idée d'organiser un Salon international du tourisme juste à la fin de la saison estivale? C'est comme si l'on organisait le festival des cerises un 31 décembre. Il ne serait pas faux de conclure, même hâtivement, qu'on en est encore à l'ère du bricolage dans un secteur à très forte valeur ajoutée pour l'économie nationale. Les salons, foires et autres événements professionnels sont de formidables leviers pour faire connaître ses produits et voir ce que la concurrence propose. Quel sera l'apport de ce Sitev 2022 pour le secteur et pour l'image de l'Algérie ? Pas grand-chose en tout cas même s'il arrive à la veille du lancement de la saison du tourisme saharien. Il est connu depuis longtemps que le Sitev a été une occasion pour lancer la saison estivale. Mais on veut fourvoyer qui? C'est manquer gravement de perspicacité que d'avancer un pareil argument. Ce n'est pas en un mois qu'on prépare la destination sud essentiellement prisée par des touristes étrangers. Les organisateurs de la manifestation de demain annoncent pompeusement que ce Salon «verra la participation d'un grand nombre d'opérateurs locaux et étrangers». Ils ajoutent même que c'est une occasion pour le grand public de «découvrir de nouvelles offres de vacances». Allez savoir de quel public s'agit-il au moment où les Algériens sont majoritairement branchés sur la rentrée scolaire avec son cortège d'affaires et de manuels. Parfois il est utile de manifester une présence, faire de la figuration mais le bruit touristique devient une pollution pour ce secteur suffisamment malmené durant ces 20 dernières années. Le développement du tourisme nécessite la mise en place de toute une stratégie globale permettant d'exploiter les potentialités existantes du secteur. Les sites touristiques ne manquent pas dans notre pays. Nous avons même les meilleurs au monde et les plus grands voyagistes de la planète l'attestent. Avec un pareil trésor que nous envient bien des pays, avons-nous droit aux tâtonnements et à l'improvisation? Il faut arrêter cette dérive. Le tourisme c'est du sérieux avec des gens sérieux... 

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