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Panique au palais royal

L'euphorie de la reconnaissance par Trump de la prétendue marocanité du Sahara occidental, suivie de la grisante ambiance des accords, aussitôt conclus, avec l'État sioniste, ont fait illusion, quelque temps. Mais le processus dit d'Abraham, axé sur des promesses militaires, économiques et financières vaseuses, montre peu à peu ses limites et le Makhzen ne sait plus à quel saint se vouer. Lentement, l'étau se resserre autour d'un roi malade, rompu à dire une chose et son contraire pour amadouer un peuple dont la colère gronde, de plus en plus. Ballotté par les crises et les désaveux successifs, le palais est en rupture de voix avec Tunis, sous prétexte que le gouvernement de Kaïs Saïed a honoré son contrat avec l'UA en recevant, comme il se doit, le président de la RASD, lors de la TICAD 8. Après des échanges aigres-doux, puis une réconciliation biaisée, avec Pedro Sanchez, largement désavoué par ses alliés politiques, après des tirades mesquines envers l'Allemagne, restée vent debout sur sa position onusienne dans le dossier sahraoui, Mohamed VI, également en souffrance avec son parrain français ébahi par l' «audace» Pegasus, doit se pencher sur la douloureuse épreuve de la succession dont on dit qu'elle va déterminer le sort de la monarchie compte tenu de la légèreté des cartes disponibles. Toutes ces contraintes pour un roi habitué à se la couler douce, de préférence aux bords de Seine, sont autant d'épreuves alors que d'autres angoisses se profilent à mi-parcours. Occultée la fringante sollicitude du SG de l'ONU et la tactique prudente d'une administration Biden, soucieuse de ne rien promettre ni compromettre par rapport à l'offrande de Trump. Car la donne internationale est lourdement plombée par l'opération spéciale russe en Ukraine et l'amorce graduelle d'un autre bras de fer dans le détroit de Taïwan. L'ancien équilibre géostratégique du monde est en train de basculer et ni l'Otan ni les «stratégies» cupides et arrogantes de puissances trop habituées à écraser les pays détenteurs de richesses sous leurs bottes martiales ne sont en mesure de l'empêcher. La détérioration de la santé du roi marocain accompagne cette inexorable érosion de la domination néocoloniale dont l'Afrique et l'Asie ont tant souffert. Le royaume traverse une multitude de crises, prémices de son implosion, et ce n'est pas le discours belliciste de la «fête de la Révolution du roi et du peuple» qui pourra la conjurer.

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