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Tumultes au royaume marocain

À peine réélu, le président français Emmanuel Macron a consacré la première visite de son second mandat dans le Maghreb à l'Algérie et c'est, sans doute, la raison qui a conduit le roi Mohamed VI, revenu quelques heures à Rabat, à s'en prendre, dans son discours du 20 août dernier, lors de la «fête de la Révolution du roi et du peuple», aux «pays amis», sommés de «clarifier leur position» sur le Sahara occidental. Depuis lors, le délitement de la relation entre Paris et Rabat est consommé et ce ne sont pas les dernières nouvelles du Makhzen autour d'une sombre affaire concernant un roi en
déséquilibre dans une rue de la capitale française qui vont contribuer à assainir les rapports entre Rabat et son «ancien» protectorat. Ceci est d'autant plus vrai que les explications boiteuses du porte- parole du Palais, venu sauver la face parce que le feu est dans la maison royale, n'ont pas arrangé les choses, loin de là. Selon lui, la vidéo virale montrant Mohamed VI titubant, a été mal interprétée. Il effectuait, juste, une balade dans la rue «pour saluer les passants», quand il a perdu l'équilibre avant d'être «rattrapé» in extremis par les gardes du corps. Quant au verre qu'il tenait en main, ce n'était «en vérité» qu'une bouteille d'eau, a affirmé le porte-parole azoulayen. Telle est l'image d'un roi qui tangue entre les boîtes obscures de Paris et de Bruxelles au point de mettre en transes les réseaux sociaux et d'y provoquer des réactions tumultueuses.
La déliquescence dans laquelle s'enfonce le royaume marocain n'a pas fini de surprendre plus d'un. Outre une bataille de succession grande ouverte, il y a la colère sourde de la population, aiguisée par une crise économique sans précédent, qui témoigne d'une situation critique, bien plus qu'on ne l'imagine. D'où l'inquiétude et la mobilisation des monarchies consanguines qui cherchent à sauver les meubles d'un Makhzen chancelant où elles veulent garder leurs marques et leurs privilèges!
Dans ce contexte de grande incertitude, rendu encore plus critique par l'état de santé défaillant de Mohamed VI, ancré à Paris pour des problèmes cardio-vasculaires aggravés, la bataille de la succession entre le frère du roi et le prince héritier, âgé de 19 ans à peine, focalise l'attention de toutes les capitales concernées par des évènements imprévisibles. Tandis que l'exigence d'une solution au conflit du Sahara occidental, conforme aux décisions du Conseil de sécurité de l'ONU, s'impose de jour en jour, la réaction de la rue marocaine, indignée par l'indifférence du Makhzen face à sa détresse socio-économique, préoccupe au plus haut point un grand nombre de chancelleries.

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