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Mimouna connaît Dieu et Dieu connaît Mimouna

«Mimouna tessen Rebbi, Rebbi yessen Mimouna»

Les faits de cette légende immortelle rapportée par nos aïeux, les maîtres de l'oralité, se sont déroulés au pays des Amazighs. À l'époque où les citoyens de cette terre fertile, bien que musulmans, ne savaient pas parler arabe ou pas assez.
Certes, cette légende appartient à un autre temps, à un autre air, mais son message demeure d'actualité.
On raconte: il était une fois une femme pieuse et visionnaire. Unique par sa sagesse. Elle s'appelle Mimouna. Elle était vénérée par toute la population de son village et par celles des environs à cause de son image bienséante et sa spiritualité transparente. Elle symbolisait le bien et la bonté humaine absolue. Elle n'a jamais manqué ses prières quotidiennes.
Avec un coeur plein d'amour, de piété et de criante, elle s'adressait à son Dieu, jour et nuit, dans une prière propre à elle et dans une seule formule.
Comme beaucoup des gens de la région, Lalla Mimouna ne savait pas parler arabe. Et pour prier Dieu, elle n'avait que cette expression qu'elle répètait dès qu'elle est devant Dieu Le Tout-Puissant: «Mimouna connaît Dieu et Dieu connaît Mimouna» (Mimouna Taâraf Rabbi wa Rabbi yaâraf Mimouna).
Et parce qu'elle menait une vie correcte et sur le droit chemin celui des sages et des pieux Dieu lui exauçait toutes ses demandes et lui réalisait ses souhaits. Les villageois ne cessaient de lui rendre visite pour lui demander des invocations.
Dès que le village était frappé par une sécheresse, Mimouna accomplissait sa prière en répétant son expression: «Mimouna connaît Dieu et Dieu connaît Mimouna» et le ciel s'assombrissait et la pluie commençait à tomber.
Dès qu'un villageois souffrait d'un malaise, Mimouna se dirigeait vers son Dieu, toujours avec son expression «Mimouna connaît Dieu et Dieu connaît Mimouna» et le malade était délivré de ses peines. Chaque fois qu'une femme manquait à son mari ou à son amant, Mimouna priait son Dieu dans sa formule habituelle «Mimouna connaît Dieu et Dieu connaît Mimouna» et la rencontre se concrétisait.
Grâce à ses prières, le village vivait en harmonie avec le Ciel.
Elle était sûre que Dieu était dans son cœur et que ses prières étaient le bon chemin vers Dieu !
Un jour, un étranger a frappé à la porte du village. Informée, dans son isolement, Mimouna a demandé aux villageois de l'accueillir avec générosité et de lui fournir toute aide.
Ébahi par cette hospitalité charitable recommandée par Lalla Mimouna, l'étranger qui était un homme de science et de fiqh a demandé à la rencontrer.
Sollicitation formulée, Lalla Mimouna a accepté de le recevoir. En entrant chez elle, toujours dans sa solitude pieuse, il l'a surprise en train de prier Dieu en répétant son expression: «Mimouna connaît Dieu et Dieu connaît Mimouna».
Surpris, l'homme aux sciences et aux fiqh s'est approché de Lalla Mimouna en lui disant: «Lalla Mimouna vous n'accomplissez pas la prière comme il se doit.».
Elle l'a regardé sans rien dire. Elle était sûre que Dieu était dans son coeur et que ses prières étaient le bon chemin vers Dieu!
L'étranger, sûr de lui, lui a dit que toutes ses prières accomplies pendant ses décennies écoulées ne seront pas acceptées par Dieu.
Perturbée de savoir que sa prière n'était pas en conformité avec les principes de la religion, sans perdre foi en son Dieu, elle a demandé à l'étranger de lui apprendre la manière correcte pour accomplir la prière. L'étranger lui a enseigné la façon d'exécuter la prière selon les rites reconnus et recommandés par la religion.
Dès qu'il a fini sa leçon, il s'est levé pour continuer son chemin avant que la nuit tombe.
Lalla Mimouna est retournée dans sa solitude pour prier. Debout pour prier son Dieu, elle a oublié ce que l'étranger lui a enseigné. Dans son embarras, elle a cherché l'étranger pour demander appui mais ce dernier était déjà parti.
Et quand elle a voulu reprendre son ancienne prière, elle n'a pas pu, non plus, retrouver son expression habituelle: «Mimouna connaît Dieu et Dieu connaît Mimouna».
En colère, et parce que Dieu ne l'avait jamais déçue, elle Lui a demandé alors d'embrouiller le chemin de l'étranger afin qu'il reste perdu dans la forêt jusqu'à ce qu'elle trouve sa prière.
Perdu en pleine forêt, l'étranger tournait en rond, sans issue il décide de rebrousser chemin pour retrouver Lalla Mimouna. En arrivant chez elle, il l'a trouvée dans un état d'égarement, de trouble et de tristesse! Elle s'est dirigée vers lui en disant «Ô étranger, j'ai oublié ce que vous m'avez enseigné et de même j'ai oublié l'expression de ma prière habituelle, de sorte que le chemin entre moi et Dieu est coupé!»
«Pardonnez-moi Lalla Mimouna» a dit l'étranger.
Ils cherchent à remplacer notre islam de tolérance et du vivre ensemble par un autre islam basé sur les apparences.
«Je vous pardonne, mais rappelez-moi ma prière habituelle»
L'étranger lui répondit: «Ééclairez mon chemin!».
Quelques instants plus tard avec l'aide de l'étranger, Lalla Mimouna a retrouvé l'expression de sa prière et l'étranger a retrouvé son chemin.
Et comme à l'accoutumée, Lalla Mimouna est retournée pour prier Dieu dans sa formule habituelle: «Mimouna connaît Dieu et Dieu connaît Mimouna».
Ainsi, la légende de «Mimouna connaît Dieu et Dieu connaît Mimouna» se termine, mais les pratiques décrites dans cette histoire ne cessent de se répéter, de se renouveler dans notre réalité polico-sociétale actuelle.
Toutes les langues sont égales aux Yeux du Dieu.
Le silence est une prière plus forte que toutes les langues.
Ceux qui ont apporté dans leurs valises politico-idéologiques, l'islam politique dans notre pays depuis la fin les années 70, ont voulu nous séparer des méthodes simples et sincères par lesquelles nos ancêtres pratiquaient l'islam doux sur cette terre de paix, de respect et d'amour. Ils cherchent à remplacer notre islam de tolérance et du vivre ensemble par un autre islam basé sur les apparences. Ils activent pour vider l'islam de nos aïeux de sa spiritualité profonde en le troquant contre un islam raccourci, à la taille d'un parti politique. Ils cherchent à Troquer Dieu contre un chef de parti. Ils ne cessent de chercher comment convaincre les petites-gens que le musulman pour pouvoir parler à Dieu, pour pouvoir prier Dieu correctement, doit passer obligatoirement par un intermédiaire ou un concessionnaire politico-religieux, l'ombre De Dieu sur terre et dans la langue. Et que sans ce parapluie idéologique nos prières ne seront pas acceptées par Dieu.
Mais Mimouna a continué sa prière: «Mimouna connaît Dieu et Dieu connaît Mimouna»!

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