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Bac au rabais

Tomber de rideau sur les épreuves du baccalauréat. Même si cette année le département de Baba Ahmed a échappé au spectre des fuites, brandi à chaque édition, il reste qu'un certain nombre d'incidents ont émaillé l'examen. D'abord, les fraudes massives rapportées en grandes manchettes par la presse nationale, ensuite fait inédit, ces cours de philosophie qui ne figureraient pas au programme. Dans certaines wilayas, des actes de vandalisme ont été enregistrés dans les établissements scolaires. Idem pour la tricherie à grande échelle qui s'est opérée sous le regard impuissant des surveillants. Sans doute de crainte de s'attirer les foudres des jeunes candidats en furie, la plupart de ces enseignants avaient adopté le profil bas. C'est, en somme, un Bac au rabais auquel on a eu affaire. A commencer par la fixation du seuil des cours concernés par l'examen, et surtout les informations faisant état de rachat et de deuxième session du Bac. A qui la faute? Il est clair que la conjoncture sociale et politique est à l'origine de ce laisser-aller constaté à l'intérieur des centres d'examen. Ce qui contredit le ministre qui, à la veille du début des épreuves, a affirmé qu' «il n'y aura pas de Bac politique.» Or, il n'est un secret pour personne que l'absence d'autorité à tous les niveaux, donne l'impression d'une anarchie flagrante. Il s'agit en fait, de gérer la situation d'ébullition sociale par une passivité déconcertante, de sorte à ne pas envenimer encore davantage la situation. Sur un autre chapitre, l'examen du baccalauréat a perdu de sa charge symbolique. Celle, notamment, de réussite et d'émancipation sociale. C'est, aujourd'hui, devenu une simple formalité pour passer à l'université. Une situation rendue possible par des réformes scolaires, loin de répondre à la demande sociale et aux standards internationaux en termes d'éducation. On efface tout et on recommence. Le débat sur la «réforme des réformes» initié, aussitôt nommé à la tête du département de l'éducation, par le nouveau ministre, semble s'être embourbé. On n'arrive pas encore à cerner les grands axes de ce rafistolage qui, soit dit en passant, s'est contenté de revoir la forme au détriment du fond. «Il n'y aura pas de remise en cause du fond des réformes» avait indiqué le ministre au lancement de son «chantier». Autant d'ingrédients qui attestent de la gravité de la situation. L'heure est venue pour ouvrir un large débat sur la réforme du système éducatif, en associant tous les intervenants. Il y va du devenir de générations entières.

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