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Le yo-yo libyen

Il n'aura pas fallu beaucoup de temps pour que l' «accord» pour la convocation d'élections générales conclu au Caire, sous l'égide de la Ligue arabe, par les parties libyennes ne soit balayé. C'est ce qu'a fait le président de la Chambre des représentants, sise à Benghazi, Aguila Saleh, dans un entretien publié jeudi par Al Sharq al Awsat. Selon lui, on ne peut parvenir à des élections présidentielle et législatives sans la tenue préalable d'un «dialogue national» inclusif. Retour à la case départ donc, et fin des discussions que l'envoyé spécial de l'ONU, Abdulay Bathily, déploie depuis deux ans. La donne est si complexe et les acteurs de la scène libyenne si résolus à demeurer aux commandes depuis 2014 et la constitution d'un gouvernement d'unité nationale conduit, à l'époque, par Fayez al-Serraj, qu'on voit mal comment un tel dialogue pourrait intervenir. Aguila Saleh n'en est pas à son premier revirement et, tout comme son allié et «protecteur» le maréchal Khalifa Haftar, auquel il avait «attribué» la promotion à ce grade peu banal, il est toujours omniprésent sur l'échiquier. Il n'est pas le seul car d'autres dirigeants sont également rompus au yo-yo politique qui plombe le destin du peuple libyen. L'annonce triomphale de la Ligue arabe n'aura pas fait long feu et on se doutait qu'il en irait ainsi, tant les ingérences étrangères foisonnent, au détriment de l'intérêt suprême du peuple frère libyen qui souffre de cette instabilité et cette rivalité chroniques dont seuls tirent profit certains Etats manoeuvriers et leurs agents locaux. Comme si cela ne suffisait pas, on observe, de temps à autre, des flambées de violence destinées à entretenir le statu quo et à conforter la présence et le rôle des factions armées, à l'Est comme à l'Ouest. Dimanche soir, deux roquettes ont touché le domicile et bureau du neveu et conseiller de Abdelhamid Dbeibah, Premier ministre du gouvernement à Tripoli, seul reconnu par la communauté internationale. Ibrahim Dbeibah, conseiller politique de son oncle, n'était pas sur les lieux et aucun commentaire n'a été fait sur cette affaire, restée sans revendication. Violences et divisions minent le pays, déchiré entre deux exécutifs rivaux, celui de Tripoli détenteur de la légalité onusienne et celui de Benghazi, parrainé par le tandem Khalifa Haftar-Aguila Saleh. Les locaux de Ibrahim Dbeibah sont proches d'une résidence du Premier ministre et se situent dans une zone ultra- sécurisée, au quartier de Hay al-Andalus, sous la protection d'une des nombreuses milices de Tripoli, la brigade 166. Abdelhamid Dbeibah qui n'a pas apprécié l'annonce du Caire a toujours répété qu'il ne quittera le pouvoir qu'au lendemain d'élections générales «propres et honnêtes». 

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