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Après avoir reçu des documents de la France sur Pegasus

La justice espagnole rouvre son enquête

L'ex-cheffe du Centre national du Renseignement (CNI), destituée après les révélations, a reconnu devant une commission parlementaire à huis clos, l'espionnage par le CNI de 18 dirigeants indépendantistes - une information confirmée par Pedro Sánchez.

Le juge espagnol qui avait classé l’enquête sur l’espionnage de membres du gouvernement de Pedro Sánchez grâce au logiciel israélien Pegasus a décidé de relancer ses investigations, après avoir reçu des documents des autorités judiciaires françaises. Le juge en a ainsi décidé après «avoir reçu une décision d’enquête européenne», mécanisme de coopération entre Etats membres de l’UE dans les enquêtes pénales, «émise par les autorités judiciaires françaises», indique le tribunal de l’Audience nationale dans un communiqué publié hier. Selon le communiqué, le juge espagnol a reçu dans ce cadre des documents issus de l’instruction ouverte en France en 2021 sur le piratage de téléphones de journalistes, d’avocats, de personnalités publiques, de ministres et de députés français avec Pegasus. Il considère donc «que la comparaison des éléments techniques recueillis dans l’enquête française avec ceux obtenus» en Espagne «peut permettre de faire avancer l’enquête (...) afin de remonter jusqu’à l’origine du piratage», explique l’Audience nationale. L’enquête espagnole avait été ouverte en 2022, lorsqu’on avait découvert que les téléphones du Premier ministre Pedro Sánchez, mais aussi de ses ministres de la Défense, de l’Intérieur et de l’Agriculture, avaient été espionnés grâce à Pegasus. Mais un peu plus d’un an plus tard, face à «l’absence absolue de coopération judiciaire d’Israël qui n’a pas répondu à la commission rogatoire» demandant à interroger le patron de la société NSO, qui a développé et commercialisé Pegasus, le juge avait décidé de «classer provisoirement» son enquête. Cette affaire d’espionnage avait éclaté en avril 2022, après la publication d’un rapport de l’organisation canadienne Citizen Lab, qui affirmait que 60 personnes de la mouvance séparatiste catalane auraient vu leur portable piraté au moyen de Pegasus, un logiciel espion mis au point par la société israélienne NSO Group.
L’ex-cheffe du Centre national du Renseignement (CNI), destituée quelques jours après les révélations, avait reconnu, devant une commission parlementaire à huis clos, l’espionnage par le CNI de 18 dirigeants indépendantistes - une information confirmée par la suite par le chef du gouvernement Pedro Sánchez. L’affaire avait ensuite pris une toute autre ampleur avec l’annonce par le gouvernement que M. Sánchez et deux de ses ministres avaient eux-mêmes été espionnés en 2021 au moyen de Pegasus. Ce logiciel, qui a été vendu à de nombreux pays, permet d’accéder aux messageries, aux données ou encore d’activer à distance la caméra et le micro d’un smart phone.

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