La dynamique minière s’enclenche

Le secteur des mines pourrait profiter d’une nouvelle opportunité, à travers la création de quatre instituts de formation spécialisés dans le domaine des mines. C’est ce qu’a révélé, le ministre de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab, en marge de sa visite dans la wilaya de Biskra, avant-hier. Vraisemblablement, ces quatre nouveaux instituts seront destinés à la formation et la qualification « d’une main-d’œuvre hautement qualifiée, spécialisée dans le domaine minier », devait préciser le ministre faisant état d’une forte demande en la matière dans son secteur. C’est dans la wilaya de Biskra que sera créé le premier institut, selon le ministre de l’Énergie, qui permettra de donner un aperçu de ce que sera ce nouveau filon de l’enseignement technique, supervisé et même encadré par le groupe industriel public Sonarem.
Selon les déclarations de Arkab, l’enseignement dans ces quatre nouveaux instituts portera sur des formations de haute qualité, autour des profils de « niveau international », sur la base de partenariats avec des sociétés étrangères spécialisées dans le domaine minier. Une véritable opportunité pour l’industrie minière, que pour la main-d’œuvre spécialisée nationale qui viendra en appoint aux futurs pôles miniers nationaux. Pour le ministre, il s’agit d’un engagement de l’État, quant à accompagner l’effort de lancement des nouveaux projets industriels miniers, par un engagement en faveur d’une formation des personnels, conforme aux normes et standards internationaux requis dans ce domaine précis.
La proximité des futurs personnels spécialisés avec les entreprises étrangères permettra, à coup sûr, de bénéficier « d’une main-d’œuvre hautement qualifiée » et à la page des dernières spécialisations et technologies. Ainsi, ces quatre instituts viendront également s’ajouter aux formations et filières universitaires, déjà existantes, dans le secteur de l’enseignement supérieur, à travers des cursus d’ingénieurs et de techniciens supérieurs dans le secteur des ressources minières. L’approche est d’autant plus vitale, que le monde s’achemine vers une nouvelle bataille autour des matériaux critiques et des terres rares et les applications qui les entourent. Faut-il le rappeler, sur instructions du président Tebboune, le ministre Arkab avait en 2022 engagé des consultations avec des professeurs universitaires, géologues et des chercheurs algériens de renommée autour de la situation des ressources minières et du sous-sol algérien.
Des sommités comme le professeur Rabah Kechiched, spécialisé dans les recherches sur le phosphate à l’université Kasdi Marbah à Ouargla, ainsi que le professeur Sakeur Abderraouf de l’université des sciences et des technologies Houari Boumediene ont éclairé les cadres et collaborateurs du ministre de l’Énergie et des Mines, au sujet des ressources minières, dont recèle le sous-sol algérien. Ces deux chercheurs sont allés jusqu’à souligner et mettre en évidence « les propriétés spécifiques » de certains métaux rares qui « ne se trouvent que dans des régions rares à travers le monde ». Le secteur des mines est appelé à instaurer une nouvelle méthodologie et approche, afin d’accompagner la nouvelle dynamique industrielle et économique.
Les volets de la recherche et développement, ainsi que la formation des profils adaptés, permettront d’accompagner les besoins exprimés et d’atteindre les objectifs tracés. Le secteur minier est en phase de produire une véritable métamorphose économique et industrielle en Algérie. Le lancement des mégaprojets miniers, sur décision du président Tebboune, semble avoir induit une certaine dynamique dans le secteur.
À court et moyen terme, l’industrie minière créera une plus-value et des richesses insoupçonnables pour l’économie nationale. De même qu’elle pourrait propulser l’Algérie dans la cour des grandes puissances internationales, productrices de minéraux générateurs de ressources fortes.