La pêche au thon attire les armateurs

La pêche en haute mer intéresse au plus haut point les armateurs algériens, spécialisés dans la pêche au thon. Pas moins de 34 candidatures ont été déposées, en vue de prendre part à la campagne de pêche au thon rouge au titre de l'année 2024, annonce à l'APS le sous-directeur de la grande pêche et la pêche spécialisée au ministère de la Pêche et des Productions halieutiques, Aomar Ouchelli. Ces candidatures font suite à l'annonce au sujet de la participation à cette campagne de pêche au thon, qui devra être entamée le 26 mai prochain. Conformément aux dispositions légales, ainsi que les conditions et les modalités de pêche du thon par les navires battant Pavillon national, le quota national total de pêche au thon rouge a été fixé à 2 046 tonnes, pour l'année 2024. Selon le même responsable, ce volume constitue une hausse, comparativement avec l'année 2023, où le quota national n'a pas dépassé les 2 001 tonnes, soit 23 tonnes de plus que l'année écoulée. Ces demandes de participation à la campagne de pêche 2024, seront au menu de la prochaine réunion du Comité ministériel chargé des préparatifs de la campagne de pêche au thon rouge, qui statuera sur les demandes de quotas individuels aux armateurs sélectionnés. La délivrance des permis de pêche aux armateurs retenus, constituera la prochaine étape dans les préparatifs de la campagne de pêche au thon en haute mer, et permettra de ficeler les détails techniques de l'opération, selon ce qui a été révélé. Sur un autre volet, on apprend la mise à flot avant la fin de l'année en cours, de trois nouveaux navires de grande taille, destinés à la pêche en haute mer. Ces navires longs de plus de 35 mètres, viendront renforcer la flotte de pêche spécialisée et augmenter les capacités halieutiques nationales. Actuellement en construction dans les chantiers navals du port de Zemmouri dans la wilaya de Boumerdès, ces navires font partie d'une série de bateaux de pêche en haute mer que les chantiers navals de Boumerdès ont entamé avec brio, l'année passée. Selon le directeur de la pêche de Boumerdès, Kadri Cherif, cité par l'APS, le taux d'avancement dans la construction de ces bateaux, qui seront prêts pour la prochaine campagne de pêche, est situé «entre 50% et 80%», selon le même responsable. Il convient de souligner que la flotte nationale a été renforcée par la mise à flot de 15 navires de différentes classes, entrés en service en 2023 dont trois nouveaux navires de grande taille (des thoniers de 35 mètres destinés à la pêche en haute mer). Il y a lieu de relever que les thoniers ne représentent que 0,5% de la flotte nationale des navires de pêche. À l'origine de ces réalisations, la société de construction et réparation navale (Corenav) qui contribue, depuis quelques années déjà, à renforcer et à moderniser la flotte nationale de bateaux de pêche. Cela, sans compter la revue à la hausse des capacités halieutiques nationales. Il est important de souligner que cet accroissement du nombre de bateaux de pêche en haute mer et autres types, s'est accompagnée d'une hausse du nombre de pêcheurs, estimé à l'échelle nationale à plus de 61 000 dont plus de 52 000 marins pêcheurs et près de 3 000 mécaniciens, recensés. Pour ce qui est de la production nationale, elle frôle les 88 000 tonnes de poissons de diverses espèces, selon des statistiques de 2021. Selon les statistiques de l'ONS, la flotte nationale de bateaux de pêche est constituée de 5 966 unités, dont 65,9% de petits métiers et des bateaux dont le gabarit ne dépasse guère les six mètres. Fait saillant, la flotte nationale des bateaux de pêche est composée de 43,7% de navires inactifs, ce qui représente quelque 2 606 unités. Selon les chiffres annoncés par le ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques, il est attendu une production de plus de 135 000 tonnes de sardines en 2024. Cela, alors que la production de cette espèce de poisson avait totalisé 112 000 tonnes, au cours des 11 premiers mois de l'année 2023.