CONSEIL NATIONAL DES ENSEIGNANTS DU SUPÉRIEUR EN SEPTEMBRE
Le Cnes annonce la couleur dès la rentrée
La promulgation du dossier du régime indemnitaire figure parmi ses principales revendications.
La prochaine rentrée universitaire sera perturbée. C´est ce que promet le Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes). «Nous tiendrons notre Conseil national à la rentrée, avant la mi-septembre, pour décider de la nature et de la durée des actions de protestation», a déclaré, hier, à L´Expression, le secrétaire général du Cnes, Abdelmalek Rahmani. La dernière session tenue les 29 et 30 juin 2010 a tranché pour l´organisation d´actions de contestation de grande envergure dès la rentrée «si jamais la tutelle ne réagit pas à nos revendications».
Selon le Cnes, ce débrayage se veut une manière de mettre fin à ce qu´il considère comme des dérives de la tutelle. Cette organisation syndicale a relevé un retard et une «opacité» totale dans la gestion du dossier relatif au régime indemnitaire. «Le retard dans la finalisation de ce dossier inquiète sérieusement les enseignants-chercheurs», avait déploré le Cnes. Il s´insurge contre l´annonce triomphaliste au sujet des logements sans prendre en considération ses doléances.
Le Cnes avait, sur un autre plan, dénoncé la marginalisation qu´il subit de la part des autorités publiques, et ce, en prenant des décisions de manière unilatérale. «De nombreux blocages supplémentaires créés par plusieurs décisions unilatérales prises par la tutelle et dont le Cnes n´a pu prendre connaissance qu´à travers la presse nationale au même titre que l´ensemble des concitoyens», avait-t-il dénoncé. Il a relevé un «recul manifeste de la volonté affichée initialement par le département de Rachid Harraoubia de débattre dans le cadre de commission mixtes, de l´ensemble des préoccupations des enseignants-chercheurs». Le Cnes s´en est pris, dans son communiqué, également aux déclarations «fantaisistes et unilatérales de la tutelle occultant des aspects négatifs soulignés par le Cnes sur des questions préoccupant la communauté universitaire à l´image du système LMD». Et de pointer un doigt accusateur contre «l´indifférence totale adoptée par la tutelle quant à la plate-forme de revendications du Cnes».
«Certains usent de toutes leurs prérogatives afin de mettre en échec la construction d´un véritable partenariat», précise-t-on, avant de poursuivre que «cette démarche relève d´une politique sournoise visant à discréditer le Cnes et ses responsables». Par ailleurs, le Cnes regrette l´intronisation de la mesure restrictive de participation aux congrès à l´étranger, «qui ne peut être considérée que pénalisante et qui porte atteinte à toute la communauté universitaire et n´arrangeant guère la promotion de la recherche scientifique en Algérie». Dans ce sens, la communauté universitaire algérienne avait, il y a quelques jours, lancé une pétition pour dénoncer ces nouvelles mesures. Il a été précisé, dans la pétition, que le motif invoqué est que la participation de chercheurs à de telles rencontres a souvent des conséquences négatives sur la coordination de la position de notre pays.