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ATTAQUES CONTRE LE FRONT DE LIBERATION NATIONALE

Les conjurés ne perdent pas de temps

La question était de savoir pourquoi une telle rencontre et qui plus est la nuit.

Hier soir, l´état-major presque au complet de la conjuration visant à «casser» le parti FLN pour évincer Ali Benflis, son leader légitime, du scrutin présidentiel de 2004, s´est réuni dans l´enceinte d´un célèbre club de tennis de Hydra.
Dans la liste des présents figuraient, on s´en douté, la plupart des acteurs qui avaient déjà eu maille à partir avec les militants des permanences du FLN ces derniers mois sans que la justice ait jamais eu à leur reprocher le moindre acte contraire à l´ordre public. Il y avait là bien sûr Si Affif, le maître d´oeuvre (avec Amar Tou) de ce qui pourrait se passer demain. Etaient également présents l´un des frères Bouabdellah, président ès qualité du club de tennis, comme il y avait aussi une escouade forte d´une quinzaine d´homme, des exclus du parti du FLN pour la plupart, appartenant principalement aux groupes de prédateurs qui avaient attaqué les instances décentralisées du FLN depuis la fin du 8e congrès. La question était de savoir pourquoi une telle rencontre et qui plus est, la nuit.
Quoi qu´il en soit, la réponse ne peut aucunement faire l´impasse et ne pas dire qu´il s´agissait bel et bien d´une rencontre clandestine dont le but avéré était de préparer la manifestation prévue pour le jeudi 14 de ce mois et de laquelle devrait en principe éclore un «congrès FLN-bis» sous la houlette de l´administration de M.Zerhouni, l´actuel ministre de l´Intérieur.
Dans le débat qui a précédé l´énoncé de la stratégie à mettre en oeuvre pour le lendemain, quelqu´un suggéra que le chiffre de 3 000 personnes soit atteint, comme ça, dit-il, ça fait comme un vrai congrès. Un autre rétorqua à l´autre bout du cercle: «Mais c´est trop un chiffre pareil. Et puis d´abord où allons-nous trouver tant de gens?» «N´importe où, l´important c´est qu´ils soient présents à Alger au plus tard demain 13 août à l´endroit que nous vous indiquerons tout à l´heure et prêts à entrer dans la danse». Les réponses des «sergents recruteurs» ne procédant pas d´une aisance intégrale, on s´en remit à leurs correspondants installés dans les différentes régions qu´ils venaient d´écumer pour avoir le maximum de monde à leur disposition de jeudi.
L´embrouillamini était inévitable et la chaleur était si pesante au point qu´on ne s´entendait pratiquement plus tant les sonneries et les appels des téléphones portables rendaient impraticable la bonne écoute.
Soudain quelqu´un criant plus fort que l´assistance, intima le silence à ses amis avant de s´exclamer «Chutt !!!» à deux ou trois reprises. «Taisez-vous leur dit-il, ils savent qu´on est là». La résultante d´une telle prouesse ne se fit pas attendre. Si Affif qui suivait le manège d´un oeil dissipé, se leva pour ordonner qu´on l´écoute attentivement.
«Maintenant qu´ils savent - ils savent signifie, ici, les autres, ceux du parti légitime - nous ne pouvons que dire adieu à toutes nos spéculations», dit-il. «Il ne nous reste qu´à prendre contact avec qui vous savez. Une seconde», indique-t-il, et derechef il s´est mis à appuyer sur les boutons de son portable pour demander de l´aide.
En fait, pour remplacer les 1500 vigiles qu´ils devaient prélever sur les trois mille participants annoncés qui devaient remplir la salle de la Foire internationale d´Alger, à moins que sous le sceau de la confidence, ils aient décidé à la dernière minute de changer de local.
Toujours est-il qu´à la fin de la séance, le plus gros des effectifs présents à Hydra s´est égaillé dans l´humide fraîcheur de la nuit.
Avec cette information bien gravée en mémoire selon laquelle ce ne sont pas des hommes de main qui assureront la protection des faux étudiants venus de tous les coins du pays, mais des policiers dûment rétribués par l´Etat et assermentés par la République algérienne démocratique et populaire dans le but de commettre une forfaiture historique.

De Quoi j'me Mêle

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