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Assyr Taibi, président du PRD, à L’Expression

«Nous allons créer une alliance politique»

Coordinateur de l'alliance «Stabilité et des réformes», neurologue de profession, Dr Assyr Taïbi décortique dans cet entretien les grandes lignes de ce que sera la prochaine étape de l'élection présidentielle. Il nous livre aussi ses impressions au sujet des implications de la géopolitique régionale sur le pays.

L'Expression: Comment votre parti peut-il être concerné par une participation à l'élection présidentielle du 7 septembre prochain?
Assyr Taïbi: Un parti politique par définition aspire à arriver au pouvoir et par conséquent, chaque parti choisit la voie à prendre dans ces élections. Notre parti politique -Parti du Renouveau et du Développement- ne peut rester indifférent face à des élections aussi cruciales et a décidé avec ses militants de faire alliance avec d'autres partis politiques pour participer à cette élection présidentielle anticipée. Notre alliance «alliance stabilité et réformes «dont je suis actuellement le coordinateur, fera l'annonce officielle le vendredi 19 avril 2024 à la mutualité des travailleurs de Zéralda, en présence de tous les médias et la presse nationaux. En résumé, nous aborderons l'élection présidentielle dans une forme d'alliance et même pour les futures élections législatives et municipales après la présidentielle. Nous n'écartons aucun scénario et plusieurs options sont déjà à l'étude, comme la possibilité de présenter notre candidat de l'alliance, choisir un candidat consensuel ou encore soutenir le candidat qui défend et partage notre vision politique.

Quel bilan faites-vous du mandat présidentiel?
Pour ce qui est du bilan du mandat présidentiel, nous devons concéder certaines vérités. Le mandat présidentiel a été entamé dans une conjoncture multidimensionnelle difficile. Tout d'abord, il y eut la pandémie de Covid-19 qui a paralysé le monde entier avec des millions de morts et toutes les difficultés qu'il fallait régler, entre autres, dans notre pays car le secteur de la santé n'étant pas du tout préparé à pareilles situations. Grâce à Dieu, nous en sommes sortis plutôt bien. Donc, environ deux années se sont écoulées de 2019 à 2021 du mandat présidentiel avec la pandémie de Covid-19, ce qui a retardé les réformes promises par le président de la République dans ces 54 engagements. Il ne faut pas oublier aussi, que c'était une phase de mise à niveau au plan législatif, avec la révision de la Constitution de novembre 2020 qui a introduit certains articles, comme ceux relatifs aux libertés et droits des citoyens, ainsi que la constitutionalité du Hirak et d'autres encore. La mise en place de l'Autorité nationale indépendante des élections qui, malgré certaines carences, a apporté un début d'organisation pour réduire la fraude et légitimer les élections. Notre parti politique estime que des avancées sont notables, mais bien entendu restent insuffisantes par rapport à ce qu'attend notre pays et nos citoyens. Le plus gros du travail et des réformes plus précisément restent à faire.

Une nouvelle réalité géopolitique s'impose à l'Algérie dans la région du Sahel. Quelle attitude l'Algérie doit-elle adopter?
Nos frontières au sud du pays recèlent une importance particulière, en ce sens qu'il est question de notre intégrité et souveraineté nationales. Le Sahel, livré à lui-même et en proie à une implication de forces étrangères et de mercenaires, nous impose la vigilance et une politique préventive. L'instabilité au Sahel persistera tant que ces pays ne se développent pas sur le plan économique et social. L'Algérie doit développer une nouvelle stratégie d'investissement dans les pays limitrophes, tels que le Mali, le Niger, etc. et d'établir une relation claire, amicale, de confiance et d'entraide pour une paix globale dans la région. Quelles que soient notre puissance et nos forces de défense, la diplomatie de la raison et de la main tendue restent les meilleurs moyens pour des solutions pacifiques justes et sûres. Il est clair qu'il faut absolument investir dans le Grand Sud aussi, afin d'offrir à nos compatriotes un cadre de vie digne et éloigner toutes tentatives de déstabilisation ou infiltration. Nous ne perdons pas de vue que l'Algérie reste visée, surtout en ces moments où le monde fait sa nouvelle mue avec un nouvel ordre mondial en esquisse, et des conflits en gestation visant à affaiblir et semer la division au sein des pays ciblés. Par conséquent, nous devons rester vigilants et envisager toutes les éventualités pour bien assurer notre immunité. Nous sommes un pays qui dérange, car nous sommes leader dans la défense des peuples opprimés (Palestine, Sahara occidental, Libye etc.). Le sionisme international ne nous laissera pas en paix. Une prise de conscience des citoyens est de mise. Un front uni saura défendre les acquis de notre révolution, de notre territoire et de l'avenir de nos enfants.

Quel bilan faites-vous de la diplomatie algérienne?
La diplomatie algérienne a repris des couleurs après une certaine extinction. L'Algérie a commencé à reprendre sa place parmi le concert des nations et les différentes sorties du président de la République, ont apporté une certaine considération et surtout, le respect pour un pays connu pour ses engagements envers la paix et les causes justes. Bien entendu, il reste beaucoup à faire essentiellement, dans le développement des relations avec les pays arabes. À l'occasion, nous pensons que certains partis politiques outrepassent leurs limites d'intervention sur les questions diplomatiques, qui restent du ressort et de la responsabilité exclusive du président de la République Abdelmadjid Tebboune. Aujourd'hui, le premier magistrat du pays est le Président et ces partis doivent s'atteler à réfléchir aux problèmes que vit le citoyen lambda.

Pensez-vous que les Brics soient une issue ou une alternative politique et économique réelle pour le pays?
Nous pensons qu'adhérer, en ce moment aux Brics avec un pays en pleines réformes n'est pas une bonne chose. Cela ne veut pas dire qu'il faut rejeter l'idée, mais si on se permet de prendre le temps d'engager des réformes structurelles et économiques et mettre en valeur nos capacités réelles, cela permettra sans nul doute, d'être un pays émergent, à part entière et non pas un simple adhèrent dépourvu de moyens pour rivaliser avec les cinq membres fondateurs du groupe. Intéressons-nous à développer davantage, afin d'attirer les autres vers nous. À ce moment-là, croyez-moi ils porteront un regard différent, plus respectueux et avec plus de considération.

Un dernier mot?
Avant de terminer, nous demandons au président de la République, en perspective de cette élection présidentielle, d'accorder sa grâce pour certaines catégories sociales de citoyens pour un apaisement social et politique dans l'intérêt de notre nation et de notre intégrité territoriale. C'est cela la main tendue dont nous parlons et qui raffermira nos liens et renforcera le front intérieur. Un hommage particulier à notre Armée nationale populaire et les forces de sécurité qui font un travail admirable, garant de la stabilité et de notre Sécurité nationale.

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