«Nous n’avons pas encore tranché pour la présidentielle»

Le président du Front El Moustakbel, Fateh Boutbig n'a pas caché, hier, la prédisposition de sa formation politique, quant à soutenir la candidature du président de la République, dans le cas où il se présenterait pour un deuxième mandat présidentiel. «Nous n'avons pas encore tranché au niveau de notre parti. Parce que le Président n'a pas encore manifesté sa volonté de se représenter pour un deuxième mandat. Mais dans le cas échéant, nous soutiendrons certainement sa candidature. En tout cas, ce sera au Conseil national du parti de prendre la décision», nous a confié en aparté, en fin de passage au forum d'El Moudjahid, Boutbig. Il annoncera, dans ce registre, que «le Conseil national du front El Moustakbel se réunira en session extraordinaire après la convocation du corps électoral, et nous avons une grande confiance dans les cadres du parti», dira-t-il se défendant aussi d'être un parti occasionnel ou opportuniste. Auparavant, le président d'El Moustakbel a confirmé la participation de sa formation à la prochaine élection présidentielle du 7 septembre 2024. «Nous sommes prêts pour l' élection présidentielle et notre participation ne sera pas classique ou une simple formalité... Notre participation à la prochaine élection présidentielle sera qualitative et distinguée», a déclaré Boutbig se défendant de faire dans du déjà- vu et les pratiques révolues. «Nous sommes une formation qui essaie de se détacher des anciens réflexes et actions dépassées», dira-t-il, jugeant que l'objectif primordial de cette participation à cette élection, se focalisera autour du renforcement du front interne et la consolidation des institutions de l'État. Il estimera que les partis politiques et la classe politique, de manière générale, sont interpellés au sujet de l'accompagnement des changements intervenus dans le pays. «Nous devons en tant que partis politiques suivre cette dynamique nationale et faire une lecture objective des faits et des évènements positifs, afin de se positionner et de renforcer le front intérieur», dira-t-il. Il estimera que «l'annonce de l'élection présidentielle anticipée, cadre exactement avec les prérogatives du Président et les attributions contenues dans la Constitution. Ce n'est pas un fait étrange», s'exclamera-t-il, avant d'appeler à forger une conscience nationale autour des intérêts suprêmes de la nation. À une question au sujet de sa candidature à la présidentielle, il confiera que «cette question n‘est pas liée à des ambitions personnelles, mais plutôt à l'intérêt suprême de la nation». Bifurquant sur le plan économique, le patron d'El Moustakbel estimera que le pays est dirigé sur la base «d'une vision économique, politique et sociale qui peut nous conduire à édifier une économie forte et durable». S'attardant sur ce volet, il abordera les rapports et témoignages des institutions mondiales, concluant que l'Algérie a franchi des pas de géant dans le domaine de la croissance et le développement économiques. Pour Boutbig, «le président de la République a réussi à asseoir une accalmie sociale, grâce aux réformes engagées et l'attention accordée aux préoccupations du citoyen», confiera-t-il encore. Sur un autre registre, le numéro un d'El Moustakbel a estimé que la société civile ne peut supplanter les partis politiques. Pour lui, le Hirak a été une halte de la société civile pour réclamer le changement à grande échelle. À ce sujet, il soulignera que le peuple n'a pas suivi les surenchères politiciennes et les revendications appelant à une période de transition. Concernant la gestion locale, il mettra en exergue la décision de Tebboune d'instituer une commission chargée de réviser le Code communal, estimant que «la commune est au coeur des réformes engagées par le Président».