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Présidentielle/Abdelali Hassani Cherif, président du MSP, à L’Expression

«Nous n’intégrerons aucune alliance»

Le Mouvement de la société pour la paix (MSP) poursuit la concertation, en interne et avec des partenaires externes aux instances du parti, sur le scrutin présidentiel du 7 septembre prochain. Son président explique dans cet entretien, l'importance qu'accorde le parti islamiste à cette échéance électorale qu'il compte mettre à profit pour renforcer l'ancrage du parti et défendre ses thèses. L'événement est tellement important que nous nous attelons à réunir les meilleures conditions pour être présents de façon efficace, a affirmé M. Hassani Cherif. Ce dernier à la tête du parti depuis une année, tenait à préciser qu'il appartient au Conseil consultatif de trancher la forme que prendra la présence du MSP à cet événement bien qu'il ne fait point de doute que le parti aura son candidat dans la course présidentielle. L'instance de délibération du MSP aura, une fois validée l'option de la participation, à choisir le nom du candidat du parti. En revanche, le MSP ne compte pas s'inscrire dans le jeu des alliances à l'occasion de ce scrutin présidentiel.

L'Expression: Il y a deux mois, vous aviez annoncé sur le forum d' El Moudjahid que le Mouvement de la société pour la paix (MSP) sera concerné par l'élection présidentielle. Plus de deux mois plus tard, vous n'arrivez pas encore à trancher la forme que prendrait votre participation. Pourquoi donc?
Abdelali Hassani Cherif: En tant que parti politique sérieux et responsable qui inscrit sa présence constante et continue sur la scène politique à travers ses activités, ses initiatives et son discours, au niveau central et local, il doit être présent dans un évènement national important avec sa vision et ses approches liées à l'importance de l'élection présidentielle. C'est une étape importante pour atteindre les buts et objectifs qui servent la mission du parti.
Dans ce contexte, nous sommes présents dans la position officielle conformément aux mécanismes et aux traditions qui prévalent dans l'organisation du mouvement, alors que nousavons lancé une vaste consultation en lien direct avec l' élection présidentielle prévue le 7 septembre. Nous avons échangé avec divers acteurs, entre acteurs politiques, associatifs et personnes ayant des opinions et de l'expérience dans l'action politique. Le rendez-vous présidentiel est tellement important que nous avons pris sur nous-mêmes de multiplier les cadres de débats. Et nous sommes en train de poursuivre les débats, jusqu'à ce que le conseil consultatif tranche la question et la forme de notre présence à ce scrutin.
Nous avons diversifié les instances de concertation au sein des espaces internes du mouvement, à travers diverses rencontres avec les chefs des bureaux, les chefs des organes électoraux de l'État, le bloc parlementaire du mouvement, divers organes consultatifs et les membres du mouvement résidant à l'étranger.
Et le soutien extérieur de tous les acteurs politiques et personnalités nationales qui partagent avec nous des visions
proches et au service du chemin politique fondé sur la liberté et la souveraineté de position et de décision. Tout cela vient confirmer l'ouverture permanente du MSP au dialogue, à l'écoute et un débat constructif, avec l'établissement de la dimension institutionnelle dans la prise de décision. Tout en privilégiant la concertation et la collégialité dans la mise en oeuvre de nos positions.

Quels sont les enjeux les plus importants de cette élection aux yeux du MSP?
Nul doute que cette élection présidentielle survient dans un contexte où l'environnement interne est plein de défis politiques, économiques et sociaux et d'une réalité internationale complexe caractérisée par une concurrence intense entre diverses puissances mondiales pour le contrôle, le positionnement et l'extension de l'influence, ainsi que par la liquidation, le génocide et les crimes contre l'humanité qui en découlent.
La question palestinienne est témoin du fait qu'elle est une question centrale dans la nation, et la situation l'est également... La région est pleine de nombreux risques et défis, en particulier dans la région du Sahel et en Afrique, et son lien avec l'imbrication des intérêts internationaux et les puissances dominantes, ainsi que les effets associés aux crises mondiales dans les domaines sécuritaire, économique et scientifique et le contrôle des sources de richesse. Cette élection présidentielle est donc considérée comme une opportunité pour surmonter toutes ces contraintes et corriger les déséquilibres liés à la vie politique, de façon à contribuer à élever le niveau de l'action politique et remédier à la tendance de la désaffection des électeurs. Il s'agit de mettre le pays au diapason de la bonne pratique politique, qui contribue, au final, à un positionnement renforcé du pays sur la nouvelle carte mondiale.

Quelle sera votre offre politique pour la prochaine élection présidentielle
Le mouvement est un parti national avec un projet politique intégré qui cherche à parvenir à un partenariat politique. Ce qui revient à considérer le mouvement comme un partenaire politique.
Il recoupe toutes les politiques, programmes et efforts qui préservent l'unité, la souveraineté, l'indépendance, la croissance et le développement économique de L'Algérie.
Le mouvement dispose d'un programme politique et électoral complet et approuvé, que les commissions sectorielles travaillent à mettre à jour en fonction de l'évolution de la situation politique, économique et sociale du pays.
Il s'appuie sur une vision de réforme fondée sur l'évaluation des parcours traversés par le pays et des déséquilibres qui ont affecté divers domaines. Il est politiquement basé sur l'achèvement de la voie de la transformation démocratique, à savoir consacrer un État de droit et valoriser économiquement les richesses du pays et ses potentialités. Il s'agit aussi d'établir des valeurs et des constantes, protéger la société de tous les nouveaux risques et épargner le front social des effets des fluctuations politiques et économiques régionales et internationales.

Êtes-vous ouvert aux alliances à l'occasion du scrutin présidentiel?
Le mouvement appelle à libérer la compétition politique des anciennes pratiques et à rendre la compétition politique entre les programmes et les idées plus efficace. Au niveau du MSP, nous préférerons aborder le jeu des alliances après les élections. À l'heure actuelle, notre parti politique se concentre sur son programme politique. Nous continuons aussi à mettre en avant la nécessité d'une réforme globale du système juridique et législatif qui encadre ce processus électoral.
Notre attente consiste à revoir cet encadrement de manière à réunir les meilleures conditions pour une compétition saine des programmes et des idées. Autrement dit, le jeu des alliances ne peut pas nous intéresser. Nous avons suffisamment d'expérience dans la pratique politique et la gestion des contextes électoraux que les alliances ne vont pas nous servir pour ce scrutin.

Que reprochez-vous à la loi électorale et à l'environnement législatif accompagnant les élections présidentielles?
Il existe des revendications collectives de la part des partis politiques pour modifier la loi électorale et les lois régissant le processus électoral, y compris celles liées à l'Autorité indépendante de régulation des élections. Il n'y a aucune honte à examiner cela sur la base des expériences électorales précédentes, qui révèlent généralement des lacunes et des déséquilibres qui affectent négativement l'intégrité et la crédibilité des élections.
Le Mouvement de la société pour la paix a déjà soumis des propositions écrites détaillées à cet égard, et nous avons chargé le groupe parlementaire de prendre l'initiative de soumettre un projet de modification de la loi électorale.
Nous sommes en train de mettre à jour ces propositions en fonction des nouveaux développements et des évolutions et changements. Nous les annoncerons aux autorités officielles et à l'opinion publique en temps opportun.
Nous espérons que le dialogue national sérieux et responsable entre les autorités et les partis s'approfondira. L'objectif pour nous est que nous puissions tous aller à des élections plus crédibles, transparentes et équitables.

Quelle lecture fait le MSP sur l'évolution de la situation en Palestine et l'action de la diplomatie algérienne?
La question palestinienne constitue une priorité centrale dans notre lutte politique, et les positions du mouvement font partie d'une position nationale unifiée et cohérente.
En soutenant cette cause, il ne fait aucun doute que la situation actuelle en Palestine et les crimes de génocide et crimes contre l'humanité que l'entité sioniste commet sur la terre de Ghaza, ainsi que la coalition internationale explicite formée pour violer les droits du peuple palestinien et la poursuite des projets de normalisation et de capitulation nous interpelle.
Tout cela constitue une motivation importante pour développer l'approche solidaire algérienne pour booster le peuple palestinien à résister, et rechercher une position avancée, intégrée, efficace et influente en faveur du peuple palestinien et dans l'intérêt de l'endurance et des seuls représentants de la résistance du peuple palestinien.
Il ne fait aucun doute que l'action diplomatique que mène l'Algérie constitue un pas très avancé en faveur de la cause, de la résistance et du droit du peuple palestinien à l'autodétermination.
La réalité sur la terre de Palestine appelle à l'épuisement des moyens supplémentaires, des efforts dans les domaines des secours, de l'humanitaire et du soutien populaire.

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