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Mustapha Yahi, secrétaire général du RND, à L’Expression

«Nous sommes pleinement satisfaits des réformes»

Le secrétaire général du RND, Mustapha Yahi, revient dans cet entretien qu'il nous a accordé sur les points brûlants de l'actualité nationale, en livrant une analyse intéressante des évènements importants sur la scène nationale et à l'international, notamment les exploits de la diplomatie algérienne à la tribune de l'ONU, et la question palestinienne. Voici ce qu'il nous a confié.

L'Expression: Quel processus suivra le parti pour prendre une décision de participation ou non à l'élection présidentielle anticipée?
Mustapha Yahi: Nous avons été les premiers à réagir, le soir même de l'annonce présidentielle, à l'occasion d'un évènement que l'Observatoire d'analyse et de prospective du parti avait organisé ce jour-là. Nous avons débattu le sujet au bureau national dès l'annonce de la décision présidentielle, afin d'adopter la marche à suivre. Et nous n'avons pas tardé, non plus, à lancer un appel à la mobilisation générale de nos militants et de nos bases électorales, avec pour objectif primordial d'assurer le succès de l'élection présidentielle. Pour ce qui est du processus à suivre, nous allons prendre la décision, probablement, juste après la convocation du corps électoral. Ce à quoi nous convoquerons le Conseil national pour sortir avec une décision qui traduira les intérêts du pays et de la nation. Il ne faut pas perdre de vue les évènements qui ont précédé l'annonce présidentielle et les tentatives de semer le doute dans l'esprit des Algériens.

Est-ce que le RND a déjà son propre candidat? Dans le cas contraire, si le Président décide de briguer un deuxième mandat, le RND va-t-il soutenir sa candidature?
Nous sommes pour la stabilité politique, la poursuite des réformes engagées et continuer à bâtir la nouvelle Algérie. Celles des institutions, d'un État de droit, de la Constitution et d'une Algérie forte et l'élection présidentielle prévue en septembre prochain constituera une nouvelle étape qui le confirmera. Cette élection est un rendez-vous important pour poursuivre les actions entamées durant le premier mandat.

Comment évaluez-vous le mandat présidentiel? Êtes-vous satisfait des résultats affichés sur les plans économique, social, politique, etc.?
En fait, plusieurs facteurs sont à prendre en considération dans cette optique. Mais il est important pour nous de noter que nous sommes pleinement satisfaits des réformes engagées, au cours des dernières années, à la fois dans le domaine politique, économique et social. Il ne faut pas oublier que le Président n'a pas été gâté par les évènements, à savoir la pandémie de Covid-19 et l'inflation des matières premières au niveau international, etc. Ce n'était pas facile pour un début de mandat. Les indicateurs sont, aujourd'hui, au vert de l'avis même des institutions internationales, dont la Banque mondiale et le FMI, a priori. Nous prenons acte de la situation de stabilité et la sécurité dont jouit actuellement notre pays. Nous notons également avec satisfaction le grand dynamisme de la diplomatie algérienne au niveau international. Nous sommes convaincus que notre pays est sur la bonne voie, avec le lancement de grands projets d'infrastructures, le décollage de l'industrie nationale, y compris dans le domaine pharmaceutique, l'augmentation des exportations hors hydrocarbures, sans oublier les grands efforts dans le domaine social avec l'augmentation significative des salaires, l'institution d'une allocation chômage, l'élévation du Snmg et le renforcement des aides pour les plus démunis. Enfin, au plan de la politique étrangère, nous sommes fiers que l'Algérie ait marqué son grand retour sur la scène internationale, et que notre pays ait su montrer, aussi bien à nos partenaires qu'à nos adversaires, que la voix de l'Algérie compte et qu'elle est incontournable.

Le RND est-t-il prêt pour entamer cette élection présidentielle? Et quelle sera votre stratégie de campagne électorale?
Il est encore trop tôt pour se prononcer sur cette question. Néanmoins, il ne faut pas perdre de vue que le RND est un grand parti, une grosse machine électorale qui a ses traditions et son lot d'expérience en la matière. Il reste que notre seul objectif reste la réussite de ce rendez-vous historique. Nos militants et nos élus sont présents dans toutes les wilayas du pays, et sont actifs en permanence, pas seulement à l'approche des élections. Nous avons un programme que nous défendons auprès des citoyens, qui regroupe des propositions intéressantes, essentiellement centrées sur quatre volets: le développement économique du pays, le renforcement du pouvoir d'achat du citoyen, la garantie d'une éducation de qualité et d'un système de soin performant pour l'ensemble des Algériens. Notre programme a de nombreuses intersections avec celui du président de la République, et nous sommes pleinement engagés dans son exécution, à travers notre participation à la majorité présidentielle et notre présence au gouvernement. Nous travaillons à identifier des solutions aux grands défis qui se posent à notre pays, à travers les instances de réflexion du parti, notamment l'Observatoire d'analyse et de prospective.

Comment évaluez-vous les réactions à la décision du Président d'avancer la date de l'élection?
C'est une sage décision, que nous saluons totalement. Début septembre est le moment idoine pour organiser l'élection, qui permettra de revenir à un calendrier plus proche que ce l'Algérie a historiquement connu, sachant que l'année 2019 était exceptionnelle et a connu le report à deux reprises de l'élection présidentielle. La tenue de l'élection présidentielle en septembre permettra d'entamer une rentrée sociale sereine et de préparer l'année 2025 dans les meilleures conditions, notamment avec la nouvelle loi de finances. Il est très important pour notre pays de souligner sa souveraineté et sa maîtrise totale des échéances électorales, surtout dans le contexte international actuel marqué par l'instabilité et les menaces, et ceci pour envoyer un signal fort sur l'unité du peuple algérien, la souveraineté de la Nation algérienne, et le respect de notre Constitution.

La géopolitique au Sahel connaît des rebondissements, pour le moins inattendus, au Niger, Mali et Burkina Faso, entre autres. Pensez-vous que l'Algérie est au centre d'un complot savamment orchestré par des pays hostiles au Sahel?
Parfaitement. Il y a un prix à payer pour les positions prises par le pays dans certaines questions, notamment la question palestinienne. Le RND soutient les efforts de la diplomatie algérienne à travers ses grands principes que sont le respect de la souveraineté des États, la condamnation de toute ingérence dans leurs affaires intérieures, d'où qu'elle puisse provenir, et le règlement pacifique des différends. Le Sahel est malheureusement devenu au cours des dernières années un champ d'affrontement entre de grandes puissances étrangères, dans lequel prolifèrent différents acteurs, y compris des groupes terroristes, des réseaux de narcotrafiquants et l'explosion de l'immigration clandestine. Au RND, nous sommes conscients que l'Algérie ne peut pas rester les bras croisés face aux risques que cela fait peser sur notre territoire national, immédiatement adjacent. L'Histoire a montré que les interventions extérieures n'apportent que la violence et la misère, comme nous l'avons vu dans notre voisinage au cours des dernières années. Nous saluons les grands efforts de nos services de sécurité, et à leur tête notre rempart imperméable, l'Armée national populaire, qui est mobilisée en permanence pour défendre nos frontières et in fine, la sécurité des Algériens. Et nous avons un message clair et net: que ceux qui financent activement des campagnes de dénigrement de l'Algérie dans les pays du Sahel comprennent que rien ni personne ne pourra détruire les liens qui unissent les Algériens à leurs frères du Mali, du Niger, et d'ailleurs, pas même les millions de dollars qui pourraient être engagés...

Êtes-vous pour maintenir la visite, annoncée comme historique, du Président en France, malgré les hostilités et scepticismes affichés çà et là?
En fait, il y a une exigence. Nous saluons les positions du Président sur ce dossier. L'Algérie est un pays souverain. Le Président est la voix du peuple qui l'a élu, librement et d'une manière, on ne peut plus transparente et honnête. Il transmet, de ce fait, la voix du peuple. Nous avons donc des lignes rouges sur lesquelles nous ne transigeons pas. Il y a le dossier de la mémoire, les archives et les indemnisations sur les essais nucléaires à Reggane. Il faut également que cette vision tronquée de quelques lobbies français sur l'Algérie française cesse. Nous ne sommes plus une colonie française. L'Assemblée française a condamné les massacres,; mais ne les a pas reconnus. C'est un premier pas.

Comment faire respecter la décision du Conseil de sécurité concernant le cessez-le-feu à Ghaza? Qui détient les clés de cette solution à votre avis?
Indéniablement, c'est entre les mains des Etats-Unis d'Amérique. Je pense que Tebboune quand il a parlé d'une force qui peut arrêter ce massacre et génocide du peuple palestinien, il pensait aux USA. Réformer les instances internationales qui ont démontré leurs limites. C'est l'un des aspects que le Président a entamé, en vue d'un nouvel ordre mondial, à travers l'action de l'Algérie au sein du Conseil de sécurité de l'ONU.

Il y a plusieurs initiatives politiques qui ont émergé avec comme objectif de renforcer le front interne, comme c'est le cas du FFS, El-Bina et d'autres formations encore? Comment voyez-vous cette question au RND?
Nous sommes pleinement conscients de l'importance de cette question. Nous avons rencontré le FFS avec lequel, nous avons débattu l'initiative et nous avons beaucoup de points d'intersections et de rapprochements dans certains points communs. Nous continuons à approfondir la question au sein de notre formation. Cela dit, le front interne c'est avant tout la stabilité politique et sociale, les aspects économiques, à savoir le renforcement du pouvoir d'achat, la réussite des réformes économiques, le développement national, etc. Je pense que les réformes engagées ont apporté un lot de résultats positifs. Au RND, le renforcement du front interne passe par trois approches intrinsèques, à savoir l'aspect sécuritaire, la stabilité sociale et la croissance économique.

Les partis politiques semblent vivre en autarcie, déconnectés de l'international. Le Président n'a-t-il pas besoin de partis politiques forts et présents, tant à l'intérieur du pays qu'à l'international, à travers des ramifications et des lobbyings?
Absolument. Au RND? Nous avons réussi à tisser des liens et des connections avec des ONG internationales, en vue de collaborer autour de questions mondiales d'intérêt commun. Nous avons également établi des plans d'action en direction de nos communautés nationales à l'étranger, via nos militants et nos réseaux d'élites et de personnalités diverses. Périodiquement, nous recevons des délégations étrangères pour voir comment développer des partenariats politiques conjoints. Avec nos frères palestiniens, nous sommes en contact permanent, en vue d'étudier les meilleures approches de collaboration et d'entraide.

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